Accueil / Articles Afrique

Lutte contre le terrorisme : le Mali se retire de tous les organes du G5 Sahel

Temps de lecture
G5 Sahel © AFP

La junte malienne a annoncé dimanche qu’elle quitte le G5 Sahel. Notons que le groupe sahélien en question comprend aussi la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger. Sa création remonte à 2014, tandis que celle de la Force conjointe remonte à 2017.

Le départ du pays des instances et organes du groupe sahélien renforce son isolement dans la région, surtout que les militaires au pouvoir refusent toujours de rétablir un régime civil. De plus, les relations diplomatiques du Mali avec ses alliés occidentaux, dont la France, se sont également détériorées, notamment en raison de son récent rapprochement avec la Russie.

Au début du mois, le chef des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré que l’instabilité politique et les violations des droits de l’Homme au Mali et au Burkina Faso compromettent les opérations anti-terroristes menées au Sahel. Il a ainsi appelé à la mise en place en urgence d’un gouvernement civil. Cependant, la junte malienne affirme être victime de manœuvres politiques.

Dans un communiqué publié ce dimanche 15 mai, Bamako a noté que «l’opposition de certains États membres du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extérieur à la région visant à isoler désespérément le Mali». Les chefs d’État du groupe étaient en effet censés se réunir à Bamako en février dernier pour voir le Mali prendre la présidence du G5. Toutefois, près de quatre mois plus tard, cette réunion «n’a toujours pas eu lieu», a précisé la junte.

Cette dernière dénonce aussi les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le pays. Des mesures punitives mises en place en raison de la décision des militaires de conserver le pouvoir après de multiples coups d’État. La junte a opté pour une transition de deux ans, tandis que la Cédéao fait pression pour un maximum de 16 mois.

Pour rappel, les militaires ont initialement pris le contrôle du pays en août 2020. Au cours de cette période, l’insurrection extrémiste, qui dure depuis dix ans, faisait de plus en plus de victimes et forçait des centaines de milliers de personnes à abandonner leur foyer. Un deuxième coup d’État de facto a eu lieu en mai 2021, lorsque Assimi Goita a évincé un gouvernement civil intérimaire et s’est emparé de la présidence.

Recommandé pour vous

Burkina Faso : des nationalisations pour la souveraineté alimentaire

Afrique, Économie - Lors du Conseil des ministres, des décisions ont été adoptées pour renforcer la souveraineté alimentaire du Burkina Faso.

Limogeage de Choguel Maïga : le Mali en quête de stabilité ?

Afrique, Politique - Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement ont été limogés, mercredi 20 novembre, par la junte militaire au pouvoir.

Les forces ivoiriennes et françaises renforcent leur coopération militaire

Afrique, Diplomatie - Les Forces FACI et les Forces françaises de Côte d’Ivoire mènent un exercice militaire conjoint du 18 au 30 novembre.

L’Afrique du Sud face au défi de la reconstruction institutionnelle

Afrique, Politique - Selon Batohi l’Afrique du Sud doit renforcer ses institutions, fragilisées par des années de capture de l’État.

Le coût du capital, un frein à une transition juste en Afrique

Afrique, Économie - En 2021, le coût moyen du capital était environ sept fois supérieur à celui observé en Europe et en Amérique du Nord.

ODD : l’Afrique face à un besoin urgent de 1.300 milliards de dollars par an

Afrique, Économie - L'Afrique a besoin de 1.300 milliards de dollars par an pour atteindre ses ODD d'ici 2030.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire