Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Lutte contre le terrorisme : le Mali se retire de tous les organes du G5 Sahel

Lutte contre le terrorisme : le Mali se retire de tous les organes du G5 Sahel

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

La junte malienne a annoncé dimanche qu’elle quitte le G5 Sahel. Notons que le groupe sahélien en question comprend aussi la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger. Sa création remonte à 2014, tandis que celle de la Force conjointe remonte à 2017.

Le départ du pays des instances et organes du groupe sahélien renforce son isolement dans la région, surtout que les militaires au pouvoir refusent toujours de rétablir un régime civil. De plus, les relations diplomatiques du Mali avec ses alliés occidentaux, dont la France, se sont également détériorées, notamment en raison de son récent rapprochement avec la Russie.

Au début du mois, le chef des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré que l’instabilité politique et les violations des droits de l’Homme au Mali et au Burkina Faso compromettent les opérations anti-terroristes menées au Sahel. Il a ainsi appelé à la mise en place en urgence d’un gouvernement civil. Cependant, la junte malienne affirme être victime de manœuvres politiques.

Dans un communiqué publié ce dimanche 15 mai, Bamako a noté que «l’opposition de certains États membres du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extérieur à la région visant à isoler désespérément le Mali». Les chefs d’État du groupe étaient en effet censés se réunir à Bamako en février dernier pour voir le Mali prendre la présidence du G5. Toutefois, près de quatre mois plus tard, cette réunion «n’a toujours pas eu lieu», a précisé la junte.

Cette dernière dénonce aussi les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le pays. Des mesures punitives mises en place en raison de la décision des militaires de conserver le pouvoir après de multiples coups d’État. La junte a opté pour une transition de deux ans, tandis que la Cédéao fait pression pour un maximum de 16 mois.

Pour rappel, les militaires ont initialement pris le contrôle du pays en août 2020. Au cours de cette période, l’insurrection extrémiste, qui dure depuis dix ans, faisait de plus en plus de victimes et forçait des centaines de milliers de personnes à abandonner leur foyer. Un deuxième coup d’État de facto a eu lieu en mai 2021, lorsque Assimi Goita a évincé un gouvernement civil intérimaire et s’est emparé de la présidence.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


UMOA/Banques: 850 millions de dollars de fonds propres pour se mettre en conformité

UMOA/Banques : 850 millions de dollars de fonds propres pour se mettre en conformité

Le Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine du 21 décembr…

Quartier d’affaires du Plateau, Abidjan

Croissance au ralenti, flambée de la dette : l’année risque d’être chaude dans les pays subsahariens

833 milliards de dollars ! Le stock de la dette extérieure des pays d’Afriq…

Abiy Ahmed et Muse Bihi Abdi

La faute éthiopienne

La réaction ou plutôt, la non-réaction de l’Union africaine (UA) et des cap…

Guinée : la filiale de MTN dans le collimateur du gendarme des télécoms

Guinée : la filiale de MTN dans le collimateur du gendarme des télécoms

La filiale de MTN est le deuxième opérateur télécom en Guinée par le parc d…

Sénégal/Présidentielle : Ousmane Sonko définitivement hors course ?

Sénégal/Présidentielle : Ousmane Sonko définitivement hors course ?

L’annonce a été faite par le juge Abdourahmane Diouf et confirmée par le du…

Guinée: les autorités suspendent la « délivrance des agréments" »aux ONG et associations

Conakry affirme avoir déjoué une tentative de putsch

Le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, a assuré ce…