L’UA au G20 : un défi politico-économique
L’Union africaine (UA) a atteint un jalon significatif en rejoignant officiellement le G20 en tant que membre permanent. Cette décision a été prise lors du 18ᵉ sommet du G20 à New Delhi, suite à l’invitation du premier ministre indien Narendra Modi et à l’approbation de tous les membres. Cette adhésion marque un tournant dans la géopolitique mondiale et soulève des questions sur l’impact potentiel de l’UA au sein du groupe.
Une adhésion significative pour l’UA
L’UA devient désormais membre d’un groupe dont les pays membres représentent 85% de l’économie mondiale, 66% de la population mondiale, 75% du commerce international et 80% des investissements mondiaux. Cette intégration renforce le poids géopolitique, économique et humain de l’organisation africaine. Elle offre également une opportunité précieuse pour défendre les intérêts du continent et contribuer à relever ses défis.
Un soutien accru aux pays de l’UA
Par ailleurs, les membres du G20 ont exprimé leur ferme soutien à l’Afrique à travers différentes initiatives. Le groupe a mis en avant son engagement envers l’UA et son Agenda 2063, visant à réaliser les aspirations de l’organisation panafricaine. Ils ont aussi réaffirmé leur soutien à l’industrialisation en Afrique, notamment dans les pays les moins développés, à travers des initiatives conjointes.
Le G20 prévoit de renforcer sa coopération avec l’UA et d’autres partenaires régionaux, ce qui pourrait ouvrir la voie à une collaboration accrue pour résoudre les problèmes mondiaux et régionaux. L’UA, quant à elle, voit cette adhésion comme un moyen de promouvoir ses intérêts et de faire entendre sa voix au sein du G20, en particulier en ce qui concerne les réformes des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement.
Un signal fort pour l’Afrique
L’adhésion de l’UA au G20 est également un signal fort pour le continent africain. Elle lui offre une visibilité accrue et lui permet de défendre ses intérêts au sein de cette instance de premier plan. Notons que l’UA, basée à Addis-Abeba, représente un PIB total de trois mille milliards de dollars.
Le président kényan, William Ruto, estime qu’il s’agit d’une opportunité pour plaider en faveur de réformes importantes au sein des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement. Cette demande a été réitérée par les dirigeants africains lors du Sommet africain sur le climat à Nairobi.
En fin de compte, l’adhésion de l’UA au G20 marque un nouveau chapitre dans les relations internationales de l’Afrique. Reste à voir comment elle se traduira par des actions concrètes et des résultats tangibles pour le continent.