L’ONU accuse le Rwanda d’avoir contribué aux attaques contre la RDC
Les Nations Unies (ONU) accusent l’armée rwandaise d’avoir soutenu le mouvement du 23-Mars (M23) et d’avoir participé aux attaques qui ont ciblé les militaires dans l’Est de la République du Congo (RDC). Dans un document confidentiel, les experts de l’ONU assurent disposer «de preuves solides» qui démontrent que le Rwanda est impliqué dans une série d’attentats survenus en RDC entre novembre 2021 et juillet 2022.
Notons que le M23 est un groupe de rebelles vaincus en 2013, et qui a repris les armes à la fin de l’année dernière. Ce mouvement reproche à la RDC de «ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants». Et c’est en représailles que ces rebelles se sont emparés des territoires de Rutshuru, situé à une dizaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.
D’après Thomas Fessy, chercheur principal pour la RDC à Human Rights Watch : «depuis que le M23 a pris le contrôle de plusieurs villes et villages du Nord-Kivu en juin, il a commis le même type d’exactions horribles contre les civils que nous avons documentés par le passé». Il a indiqué que près de 200.000 personnes ont été obligées de quitter leur domicile à cause de ces violences.
Cependant, le Rwanda rejette fermement les conclusions des experts onusiens, les qualifiants «d’allégations non valides». Le gouvernement de ce pays a affirmé avoir «le droit légitime et souverain de défendre son territoire et ses citoyens, et pas seulement d’attendre qu’une catastrophe se produise». Et de lancer : «tant que le problème avec le Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR) opérant en étroite collaboration avec l’armée de la RDC, ne sera pas pris au sérieux et traité, la sécurité dans la région des Grands Lacs ne pourra pas être assurée».