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Limogeage de Choguel Maïga : le Mali en quête de stabilité ?
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Le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement ont été limogés, mercredi 20 novembre, par la junte militaire au pouvoir. Ce départ intervient après des critiques publiques de Maïga, qui dénonçait l’emprise des militaires sur les décisions et l’absence de clarté concernant la transition politique.
Nommé en 2021 après un second coup d’État, Maïga, 66 ans, incarnait le visage civil de la transition. Il avait soutenu le pivot stratégique des autorités maliennes, marquant une rupture avec la France au profit d’un rapprochement avec la Russie. Cependant, ses dernières prises de position, notamment son opposition à un maintien prolongé des militaires au pouvoir, l’avaient politiquement isolé.
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Des manifestations limitées, mais symboliques, avaient réclamé sa démission, soutenues par des proches de la junte. En parallèle, Maïga subissait des critiques d’anciens alliés du Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), qui l’accusaient d’avoir abandonné la lutte pour le changement.
Ce limogeage accentue les incertitudes dans un Mali en proie à une crise multidimensionnelle mêlant instabilité politique et menaces jihadistes. La junte, au pouvoir depuis 2020, n’a pas respecté son engagement de rendre le pouvoir à des civils en mars 2024, et aucune nouvelle échéance n’a été fixée.
Cette décision reflète une transition fragilisée, où les tensions internes et les pressions internationales continuent de peser lourdement sur l’avenir du pays.