Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Libye : affrontements à Tripoli entre les forces des deux gouvernements rivaux

Libye : affrontements à Tripoli entre les forces des deux gouvernements rivaux

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Tripoli a connu de violents heurts dans la nuit du 16 au 17 mai, après que l’un des deux premiers ministres libyens rivaux est entré dans la capitale pour revendiquer son pouvoir. Quelques heures plus tard, il a fui la ville lorsqu’il a réalisé qu’il avait mal évalué l’ampleur de l’opposition militaire.

Fathi Bashagha a déclaré qu’il s’était retiré pour éviter une nouvelle effusion de sang. Une fois arrivé à Tripoli, ce dernier a découvert que le soutien de la milice qu’on lui avait promise n’était pas au rendez-vous. Il est entré dans la capitale en secret pendant la nuit avec l’aide d’un groupe armé puissant. Ce dernier s’est, toutefois, retrouvé isolé, sans aucun autre appui externe.

Le retrait de Bashagha ne porte pas seulement préjudice à sa personne et aux efforts qu’il déploie au niveau international pour s’imposer comme une figure unificatrice. Il constitue aussi un coup de pouce pour le premier ministre intérimaire basé à Tripoli, Abdul Hamid Dbeibah. Ce dernier a d’ailleurs profité de cette action pour dénoncer une «tentative désespérée de semer la peur et le désordre parmi les habitants».

Pour rappel, Bashagha, originaire de la ville de Misrata (Nord-ouest) et ancien ministre de l’Intérieur, s’est allié au général Khalifa Haftar, juste avant les élections prévues en décembre dernier. Le Parlement libyen de l’Est l’a ensuite nommé premier ministre.

S’agissant de Dbeibah, c’est un organe ad hoc des Nations Unies qui l’a nommé premier ministre par intérim l’année dernière. Mais il n’était censé rester au pouvoir que jusqu’aux élections. Après le report de celles-ci, il a refusé de se retirer et a continué à utiliser les revenus du pétrole libyen pour renforcer son soutien populaire.

Notons que les combats de ce mardi sont d’une ampleur sans précédent. Ils marquent la fin de deux années de calme militaire à la suite de l’échec en juin 2020 de la tentative de Haftar de s’emparer de Tripoli. La situation sécuritaire s’était depuis nettement améliorée, notamment grâce à la signature d’un cessez-le-feu entre camps rivaux en octobre 2020 et le lancement d’un processus de réconciliation parrainé par l’ONU.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Cyril Ramaphosa devrait être réélu président

Cyril Ramaphosa devrait être réélu président

Les nouveaux membres du Parlement sud-africain, se sont réunis ce vendredi …

Rwanda : remaniement ministériel à quelques semaines des élections

Rwanda : remaniement ministériel à quelques semaines des élections

Le premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a annoncé un remaniement mi…

Niger : la presse inquiète du retour d’une loi répressive dans le secteur

Niger : la presse inquiète du retour d’une loi répressive dans le secteur

Le ministère nigérien de la Justice a annoncé la remise en vigueur des pein…

5 pays africains accaparent 71% de la valeur des eurobonds du continent

Cinq pays africains accaparent 71% de la valeur des eurobonds du continent

Selon le rapport Development Reimagined, cinq pays africains ont accaparé 7…

60% des banques africaines ont dématérialisé la plupart de leurs opérations (rapport)

60% des banques africaines ont dématérialisé la plupart de leurs opérations (rapport)

Face à la concurrence accrue, les fintechs, les néo-banques et les opérateu…

Bénin : la Banque mondiale octroie un prêt de 150 millions de dollars au profit du secteur agricole

Bénin : la Banque mondiale octroie un prêt de 150 millions de dollars au profit du secteur agricole

La Banque mondiale a approuvé un prêt supplémentaire de 150 millions de dol…