Liberia : la quête des alliances au cœur du second tour
Le Liberia attend les résultats définitifs pour le second tour de l’élection présidentielle opposant George Weah et Joseph Boakai. En parallèle, la course aux alliances est déjà lancée. Boakai, l’ancien vice-président, a appelé les petits partis à former une grande coalition pour «sauver et redresser le Liberia». De son côté, le président sortant, Weah, courtise également ces acteurs clés dans les coulisses du pouvoir.
L’arbitre inattendu
Arrivé troisième au premier tour, Edward Appleton est devenu la surprise des élections. Bien qu’inconnu du public, le chef du parti du mouvement populaire pourrait jouer un rôle d’arbitre au second tour. Cependant, certains experts estiment qu’il aura du mal à consolider son soutien, en raison de son manque de notoriété.
Les faiseurs de rois potentiels au Liberia
Les regards se tournent vers d’autres candidats, notamment Lusinee Kamara, Alexander Cummings et Tiawan Gongloe, arrivés respectivement en quatrième, cinquième et sixième position au premier tour. Kamara, à la tête d’une circonscription influente composée d’électeurs musulmans fidèles, est considéré comme un faiseur de rois potentiel. Gongloe, réputé pour son intégrité, est anti-système et pourrait choisir de ne soutenir aucun candidat. Cummings, homme d’affaires, a dénoncé des irrégularités électorales et pourrait également jouer un rôle clé dans la formation d’alliances.
Une attente tendue
Alors que la Commission électorale a jusqu’au 25 octobre pour publier les résultats définitifs, le pays retient son souffle. Les alliances et les soutiens des petits partis et des candidats évincés seront cruciaux dans le résultat final du second tour, ajoutant un élément de suspense à l’issue de cette élection présidentielle cruciale pour le Liberia.