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Les banques africaines de développement voient leur statut de créanciers menacés (JPMorgan)

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Dans une note JPMorgan, a averti que certaines banques multilatérales de développement africaines de petite ou moyenne taille, dont la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (Trade and Development Bank, TDB) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), pourraient se voir retirer leur statut de créancier privilégié (PCS) qui leur permet jusqu’ici de ne pas participer aux processus de restructuration de la dette souveraine.

Selon JPMorgan, de grandes banques multilatérales de développement ont laissé entendre que certaines petites banques régionales, en particulier en Afrique, « ne fournissaient peut-être pas suffisamment de prêts à des conditions favorables pour continuer à bénéficier de ce privilège », notant que ce sujet « a provoqué des tensions » lors des négociations en cours sur la restructuration des dettes du Ghana, de la Zambie et du Malawi.

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« Il nous semble plus probable maintenant que le PCS soit testé négativement dans quelques restructurations souveraines pour les plus petites BMD. Cela pourrait avoir pour conséquence que leurs créances soient traitées comme faisant partie de la dette globale restructurée », ont indiqué les analystes de JPMorgan, tout en ajoutant qu’un tel traitement augmenterait le risque associé aux obligations de ces banques.

Pour rappel, le PCS est un principe largement accepté en vertu duquel les banques multilatérales de développement (BMD) et les autres institutions de financement du développement ne sont pas tenues de participer à des rééchelonnements de la dette dans le cas d’un Etat souverain connaissant des difficultés financières, et sont prioritaires pour le remboursement de la dette.

Ce principe reconnu dans la pratique par les emprunteurs souverains, le Club de Paris, les agences de notation financière, les régulateurs bancaires et les investisseurs en dette souveraine permet d’ailleurs aux BMD de fournir des financements moins chers aux pays en développement.