Accueil / Articles Afrique

Les banques africaines de développement voient leur statut de créanciers menacés (JPMorgan)

Temps de lecture
Illustration. ©Dr

Dans une note JPMorgan, a averti que certaines banques multilatérales de développement africaines de petite ou moyenne taille, dont la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (Trade and Development Bank, TDB) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), pourraient se voir retirer leur statut de créancier privilégié (PCS) qui leur permet jusqu’ici de ne pas participer aux processus de restructuration de la dette souveraine.

Selon JPMorgan, de grandes banques multilatérales de développement ont laissé entendre que certaines petites banques régionales, en particulier en Afrique, « ne fournissaient peut-être pas suffisamment de prêts à des conditions favorables pour continuer à bénéficier de ce privilège », notant que ce sujet « a provoqué des tensions » lors des négociations en cours sur la restructuration des dettes du Ghana, de la Zambie et du Malawi.

Lire aussi : Cinq pays africains accaparent 71% de la valeur des eurobonds du continent

« Il nous semble plus probable maintenant que le PCS soit testé négativement dans quelques restructurations souveraines pour les plus petites BMD. Cela pourrait avoir pour conséquence que leurs créances soient traitées comme faisant partie de la dette globale restructurée », ont indiqué les analystes de JPMorgan, tout en ajoutant qu’un tel traitement augmenterait le risque associé aux obligations de ces banques.

Pour rappel, le PCS est un principe largement accepté en vertu duquel les banques multilatérales de développement (BMD) et les autres institutions de financement du développement ne sont pas tenues de participer à des rééchelonnements de la dette dans le cas d’un Etat souverain connaissant des difficultés financières, et sont prioritaires pour le remboursement de la dette.

Ce principe reconnu dans la pratique par les emprunteurs souverains, le Club de Paris, les agences de notation financière, les régulateurs bancaires et les investisseurs en dette souveraine permet d’ailleurs aux BMD de fournir des financements moins chers aux pays en développement.

Recommandé pour vous

Sénégal : le prix du gaz bat les records

Afrique, Économie - La guerre entre l’Ukraine et la Russie a provoqué une explosion des prix mondiaux du gaz. Le Sénégal voit son budget national subir cette flambée.

Japon-BAD : mobilisation de 5 milliards de dollars pour soutenir le secteur privé africain

Afrique, Économie - Le Japon et la Banque africaine de développement ont annoncé la mobilisation de 5 milliards de dollars pour soutenir le secteur privé en Afrique.

Nigeria : les États-Unis vont restituer 23 millions de dollars pillés par feu le dictateur Abacha

Afrique, Économie - Le Nigeria a annoncé que les États-Unis vont lui rendre 23 millions de dollars, pillés et cachés par l’ancien dirigeant militaire Sani Abacha.

Afrique : les détaillants traditionnels domineront jusqu’à 75% des ventes à l’horizon 2030

Afrique, Économie - Les petits détaillants traditionnels continueront à dominer le secteur du commerce de détail en Afrique, durant les prochaines années.

La Chine renforce ses investissements en Afrique

Afrique, Économie - Le gouvernement chinois prévoit d’annuler des prêts échus pour 17 pays africains pour renforcer ses liens avec le continent.

Le Maroc est le 7e investisseur en Égypte

Afrique, Économie - Les pays arabes sont les premiers investisseurs en Égypte. Selon la Banque centrale égyptienne, ils ont investi, entre 2021 et 2022, plus de 6,3 milliards de dollars (MM$) d'investissements directs.