Les Algériens aux urnes pour élire leur président
Tous les moyens sont bons pour rester au pouvoir de manière démocratique dans la forme. Et, ce n’est pas le président algérien sortant, Abdelmadjid Tebboune qui dira le contraire. Ce dernier a battu campagne en présentant son pays comme un État sauvé de la faillite et du sabotage grâce à son action.
Il a affirmé que son arrivée au pouvoir avait arrêté l’effondrement économique et mis fin aux crises orchestrées, telles que les pénuries et les incendies de forêt supposément causés par des ennemis étrangers, sans jamais les nommer. Ce dernier a appelé les Algériens à lui renouveler leur confiance pour poursuivre ses réformes.
En effet, c’est dans ce contexte particulier que les électeurs algériens sont appelés aux urnes, ce samedi 7 septembre, pour élire leur prochain président. Alors que sous le régime du président sortant, l’image du Hirak, le mouvement de protestation populaire de 2019, a été révisée. Initialement salué comme «béni», le mouvement est désormais ignoré, et l’accent est mis sur l’«Algérie nouvelle».
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Cependant, les arrestations continues et les procès de figures proches de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, ainsi que la répression systématique contre les activistes et les journalistes, montrent une réalité opposée. Le régime a intensifié la répression contre la société civile et restreint les libertés individuelles, malgré les critiques d’Amnesty International.
Le climat politique s’est durci avec une répression des libertés qui n’est pas abordée pendant la campagne électorale. Les autres candidats, Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani Cherif, n’ont pas contesté l’oppression en cours, et l’abstention pourrait devenir un moyen de contestation populaire.
Pour rappel, le taux de participation lors du scrutin de 2019 avait été historiquement bas à 39,8 %, et les analystes estiment que l’abstention pourrait de nouveau marquer une forme de résistance face à un pouvoir répressif.
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Le climat politique tendu est exacerbé par les arrestations récentes de cadres politiques, militants et internautes. Amnesty International a dénoncé les atteintes aux libertés civiles, appelant à la fin de la répression alors que l’élection se profile.
Le Code pénal est utilisé pour justifier ces arrestations, incluant des accusations telles que l’incitation à des rassemblements non armés, souvent sur la base de publications en ligne ou de tentatives de réunions pacifiques.