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L’enjeu du réacheminement des DTS pour le développement de l’Afrique

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La Banque africaine de développement (BAD) © DR

Alors que l’Afrique et d’autres régions du monde se battent pour un développement durable et équitable, le réacheminement des DTS demeure une opportunité clé. Cependant, les obstacles et les questions restent nombreux. La route à parcourir est encore longue, mais l’engagement à agir collectivement pour une répartition plus juste des ressources financières est plus fort que jamais. La prochaine étape sera cruciale, avec l’espoir que le réacheminement des DTS devienne enfin un catalyseur du développement durable en Afrique et dans le monde entier.

Paris, juin dernier. La scène était posée pour un rassemblement exceptionnel des leaders mondiaux. Au cœur des discussions : le réexamen de l’architecture financière mondiale dans le but de favoriser un système plus équitable, une opportunité à saisir pour les pays et les populations du Sud.

Dans cette quête de justice financière, une proposition audacieuse a émergé : le réacheminement des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) via les banques multilatérales de développement (BMD). Un projet qui pourrait libérer des ressources substantielles pour résoudre des problèmes mondiaux pressants et stimuler le développement durable, en particulier en Afrique.

Lire aussi : Allocation DTS : les promesses tardent à se concrétiser

Les enjeux de l’allocation des DTS

Malgré les discours passionnés et les promesses de rééquilibrage, l’Afrique demeure sous-représentée dans la distribution des DTS. Alors que le FMI a injecté un montant record de 650 milliards de dollars en DTS pour soutenir l’économie mondiale en 2021, l’Afrique n’a reçu qu’une part modeste, soit environ 5 % de cette allocation.

Les DTS ont longtemps été une bouée de sauvetage essentielle pour les nations les plus vulnérables de la planète. Cependant, ces pays sont actuellement confrontés à un éventail de défis sans précédent. Ils doivent faire face à la reprise économique post-pandémique, aux coûts exorbitants de la lutte contre les changements climatiques et aux crises alimentaires déclenchées par des conflits mondiaux.

Bien que des mesures aient été prises pour affecter les DTS aux pays en développement par le biais de fonds fiduciaires, la Banque africaine de développement soutient qu’une troisième voie, le réacheminement par le biais des BMD, reste sous-explorée. Ces banques ont la capacité de multiplier les DTS réacheminés par trois à quatre, transformant ainsi un investissement initial en une puissante force de développement (source: https://internationalbanker.com/finance/unlocking-transformative-potential). Un potentiel considérable, alors que de nombreux gouvernements luttent contre la dette post-pandémique et recherchent des moyens rentables de stimuler la croissance.

Lire aussi : La BAD propulse l’Afrique vers des milliards de financements !

Réaffecter les DTS vers les BMD

Les conséquences durables de la pandémie de Covid-19 et les effets grandissants des changements climatiques ont précipité de nombreux pays africains dans une récession économique inquiétante, la première en de nombreuses années. Cette situation met en danger non seulement les acquis de développement, mais également la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies d’ici 2030. Les déficits en matière d’infrastructures, l’insécurité alimentaire généralisée, les inégalités entre les sexes et le chômage des jeunes continuent d’alourdir la charge.

Quelle est la prochaine étape ? Malgré l’appel à une action renforcée des BMD pour résoudre les défis mondiaux, la question demeure : quelles sont les mesures concrètes à prendre ? Comment garantir que le réacheminement des DTS vers l’Afrique soit effectif, transparent et bénéfique pour les populations locales ?

Les voix en faveur de la réaffectation des DTS vers les BMD et, en particulier, vers la Banque africaine de développement se font de plus en plus entendre. Les dirigeants africains et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, continuent d’unir leurs forces pour faire avancer cette cause.

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