Le Sénégal suspend les activités minières aux abords de la Falémé
Les nouvelles autorités sénégalaises ont pris la décision de suspendre les activités minières sur la rive gauche de la rivière de la Falémé (sud-est), à la frontière malienne. Un décret présidentiel a été publié, expliquant que cette décision vise à préserver l’environnement et à protéger la santé des populations.
Principal affluent du fleuve Sénégal, cette rivière est confrontée à une grave pollution due à l’utilisation intensive de produits chimiques dans l’exploitation minière, notamment artisanale, qui se développe dans la région. Elle représente une ressource vitale pour des milliers de personnes qui l’utilisent pour leurs activités agricoles et l’alimentation du bétail.
La situation dans cette partie du pays est préoccupante. D’ailleurs, un rapport publié la semaine passée par le ministère des Mines a tiré la sonnette d’alarme. «Cette situation préoccupante appelle de la part des autorités nationales des mesures fortes afin de trouver une solution juste aux incessantes plaintes des populations riveraines», peut-on lire dans ce document.
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La suspension jusqu’au 30 juin a été prise sur un rayon de 500 mètres autour de la rive gauche de ce cours d’eau dont une partie est située le long de la frontière malienne. Ainsi que la délivrance de titres miniers est également suspendue.
Pour rappel, depuis une vingtaine d’années, la région de Kédougou, traversée par la Falémé, est en proie à une ruée vers l’or attirant des milliers de personnes de toute l’Afrique de l’Ouest. Les activités minières illégales y prospèrent, nécessitant des stratégies pour préserver la Falémé, protéger l’environnement, et assurer la stabilité sociale, l’ordre et la sécurité, selon un rapport du ministère des Mines. En 2014, l’État du Sénégal a établi une zone spécifique pour l’orpaillage artisanal dans le but de réguler cette activité.