Le Sénégal lève 750 millions de dollars d’eurobond
Le Sénégal marque son retour sur le marché international de la dette avec une levée de fonds de 750 millions de dollars. Cette opération est la quatrième du genre réalisé par un pays subsaharien, après le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Kenya en 2024.
L’eurobond, émis en deux tranches (500 millions $ et 250 millions $), est assorti d’un taux d’intérêt de 7,75% et d’une maturité de sept ans, rapporte Bloomberg. Le média ne donne pas les détails sur les raisons qui motivent cette nouvelle levée de fonds. L’opération intervient, toutefois, dans un contexte où le nouveau président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, prennent encore leurs marques pour déployer leur programme économique et politique.
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Selon les analystes, la réussite de cette opération souligne un regain de confiance des investisseurs envers le Sénégal, après les perturbations pré-électorales que le pays a connu. En effet, il convient de préciser que le pays a obtenu un taux d’intérêt inférieur à celui du Bénin (7,9%) et du Kenya (10,37%) sur leurs récents eurobonds. Cependant, la meilleure performance reste détenue par la Côte d’Ivoire, qui a réussi à lever, en janvier dernier, 2,6 milliards $ pour un taux d’intérêt de 6,61%.
Il faut signaler que le Sénégal s’apprête à devenir l’un des principaux producteurs de pétrole et de gaz d’Afrique subsaharienne, grâce à d’importantes découvertes réalisées au cours de la dernière décennie dans le secteur des hydrocarbures. Cette perspective devrait doper la croissance du pays, attendue à 8,3% cette année, si l’on se fie au Fonds Monétaire International (FMI).
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Pour rappel, le président Bassirou Diomaye Faye a été élu sur la promesse de réformes. D’ailleurs, il a entrepris un projet d’assainissement des finances publiques, dont l’un des objectifs affichés est de réduire la dette et son service, qui pèsent sur les finances publiques. Alors que les nouvelles autorités comptent également tirer profit des ressources pétro-gazières pour mener ces réformes, le chef d’État a également promis de renégocier les termes des contrats d’exploitation signés par son prédécesseur.