Accueil / Articles Afrique

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye en visite dans les Etats de l’AES

Temps de lecture
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, prête serment ce mardi 2 avril 2024. © DR

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre au Mali, son voisin proche. Deux ans après son arrivée au pouvoir et des visites en Mauritanie, en Gambie, en Côte d’Ivoire et d’autres pays, ce dernier a décidé de poser ses valises à Bamako dans le cadre d’une tournée dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).  Les deux pays partagent une frontière de 419 km et entretiennent des liens commerciaux étroits : 90% des importations maliennes transitent par le port de Dakar. Le Mali est également le principal fournisseur de moutons du Sénégal. À l’approche de la Tabaski, une fête musulmane importante, les discussions incluront forcément des mesures pour faciliter l’arrivée des moutons maliens, ainsi qu’un point sur l’avancement de la ligne de chemin de fer entre Dakar et Bamako, rapporte la présidentielle sénégalaise.

Lire aussi: Le président sénégalais choisit Nouakchott pour sa 1re visite à l’étranger

La sécurité est également un enjeu majeur. Avec le retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour devenir un membre clé de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ceci a eu un impact négatif sur la coopération sécuritaire, estime un expert régional cité par RFI. Bassirou Diomaye Faye devrait donc plaider en faveur du retour du Mali et du Burkina Faso au sein de la CEDEAO. Sa prochaine étape sera Ouagadougou.

Élu démocratiquement le 24 mars dès le premier tour, cette visite est la première dans un des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui ont récemment tourné le dos à la CEDEAO.

Lire aussi :  Sénégal : Bassirou Diomaye Faye prend officiellement ses fonctions

Lors d’une visite au Nigeria, Bola Ahmed Tinubu président en exercice de la CEDEAO, avait exhorté Bassirou Faye en visite à Abuja, à faire « revenir au bercail » les pays ouest-africains « frères » touchés par des  « renversements anticonstitutionnels de gouvernement» , alors que le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont annoncé en début d’année leur décision de quitter l’institution ouest-africaine.

Recommandé pour vous

Postures de Bamako

Edito - On ne gère pas un État par des sentiments, des formules à l’emporte-pièce et encore moins par des postures, fussent-elles légitimes. La décision de la

Crise Maroc-France : et l’économie dans tout ça ?

Afrique, Diplomatie, Économie - Un an après la réduction d'octroi de visas français, Maroc et France se retrouvent sans ambassadeurs conjoints.

Désunion Africaine

Edito - La réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, poussée par le Japon et les pays en développement depuis plus de 40 ans, a été relancée par Joe Biden lors de

Sahara : la Gambie réaffirme son soutien fort au plan marocain d’autonomie

Afrique, Diplomatie, Politique - Le président de la Gambie, Adama Barrow, a réaffirmé le fort soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie.

Démonstration Kényane

Edito - La double éclaircie de la semaine est venue du Kenya. Aussitôt élu, William Ruto, le nouveau président de la République, a révoqué la reconnaissance du

Sahara : le Kenya soutient l’initiative du Maroc et révoque sa reconnaissance du Polisario

Afrique, Diplomatie, Politique - William Ruto, nouveau président du Kenya, a révoqué la reconnaissance de son pays de la pseudo RASD.