Relations avec la France, situation interne en Algérie, crise avec le Maroc, guerre en Ukraine ou encore situation au Sahel, … sont autant de sujets sur lesquels s’est arrêté le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans une interview exclusive accordée au journal Le Figaro, durant laquelle il a également salué le parcours exceptionnel des Lions de l’Atlas lors du Mondial 2022.

Interrogé par Yves Thrérad : «Avez-vous applaudi la belle performance des Marocains à la Coupe du monde de football?», le locataire du palais de la Mouradia a affirmé : «Les Marocains ont honoré le football arabe et surtout le football maghrébin. Ils nous avaient aussi applaudis quand nous avions gagné la Coupe d’Afrique des nations».

Jusque-là, le président algérien n’avait pas félicité l’équipe du Maroc dont le parcours historique à la Coupe du monde tenue au Qatar, a été salué partout dans le monde.

Aux côtés de ce mutisme présidentiel, les médias officiels algériens ont, le Mondial durant, occulté les victoires marocaines, évoquant par moment une équipe «portant un maillot aux couleurs rouge et vert».

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Une reconnaissance sur fond de crise sur laquelle le président algérien s’est également arrêté. Selon lui, la rupture unilatérale des relations entre les deux pays, n’est pas uniquement liée à la question du Sahara, – ce n’est qu’un des points de friction – pointant du doigt la «responsabilité» du Royaume.

«C’est une accumulation de problèmes depuis 1963 et l’agression des forces spéciales marocaines pour prendre une partie de notre territoire dans l’extrême sud qui expliquent cette rupture. Nous avons rompu pour ne pas faire la guerre.», a-t-affirmé.

Par ailleurs, il s’est de nouveau dit catégoriquement opposé à toute tentative de réconciliation avec le Royaume. «Aucun pays ne peut se poser en médiateur entre nous», a-t-il assuré.

Dans une précédente sortie médiatique, le président algérien avait assuré que «s’il y avait une médiation», il l’aurait dévoilé au peuple algérien. «Je ne vais pas le cacher», a-t-il dit, notant que «les choses ont dépassé la médiation» avec le Maroc.