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Le Niger retire un permis d’exploitation d’uranium au français Orano
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Les autorités de la transition nigérienne ont retiré à la société française Orano son permis de «grande exploitation» de l’uranium, a rapporté ladite société dans un communiqué.
Le groupe prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploitation du gisement, a-t-elle fait savoir.
Cependant, la société française reste disposée à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités du Niger sur ce sujet. Elle se réserve toutefois le droit de contester la décision de retrait du permis d’exploitation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales.
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Situé au nord d’Agadez en plein désert, le gisement d’Imouraren était à l’arrêt depuis plus d’une décennie pour non-rentabilité. Les autorités nigériennes ont alors demandé à l’opérateur français d’engager des travaux pour remettre le site en fonction.
Dans une note d’information publiée le 7 juin courant, le ministère nigérien des Mines avait menacé de retirer le permis au cas où Orano n’engageait pas les travaux d’exploitation du gisement au plus tard le 19 juin courant.
Le même document a rappelé que le permis a été octroyé à Orano en 2009 «pour la mise à exploitation d’un ensemble de gisements trouvés sur le périmètre d’Imouraren», et que les travaux d’exploitation devaient commencer au plus tard en 2011 pour une production annuelle de cinq mille tonnes d’uranium.
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Le ministère a relevé un non-respect de l’engagement du groupe. «Compte tenu de la baisse du cours du marché de l’uranium qui ne permettait pas une exploitation rentable des gisements, Areva (actuelle Orano), opératrice de la mine, a demandé un report de trois ans pour commencer l’exploitation en mars 2017», peut-on lire dans la note ministérielle.
Pour rappel, le site d’Imouraren est l’un des plus importants sites uranifères du Niger. L’uranium nigérien a commencé à être exploité en 1970. À travers ses filiales Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) et Société minière de l’Aïr (SOMAÏR), la société française Areva a détenu le monopole de l’exploitation, jusqu’au début des années 2010 où le Niger a commencé à «diversifier», ses partenaires.
Mais les relations entre le Niger et la France se sont considérablement dégradées depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.