Le Mali s’engage dans la transformation locale de l’or pour stimuler ses revenus
Le Mali, figure majeure de la production aurifère en Afrique de l’Ouest, se lance dans une stratégie visant à maximiser les gains tirés de l’extraction de l’or. Après la récente révision de son code minier afin d’augmenter la part nationale dans les projets miniers, le gouvernement s’attaque désormais à la transformation locale du métal précieux.
Un accord a été conclu entre le Mali et la Russie pour la construction d’une raffinerie d’or sur le territoire malien. Dotée d’une capacité de 200 tonnes par an, elle serait la plus grande de toute la région ouest-africaine, offrant ainsi au pays l’opportunité d’accroître significativement les revenus issus de l’industrie aurifère.
Lors d’une intervention à la télévision nationale, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a affirmé que cet accord se déploiera sur une période de quatre ans. Bien que le calendrier de construction demeure encore flou, il est envisageable que cette période soit dédiée à la négociation des termes d’un contrat contraignant, notamment en ce qui concerne le financement d’un tel projet.
Ce projet de construction d’une raffinerie d’or par le gouvernement s’inscrit dans une vision plus large pour accroître la contribution du secteur minier à l’économie nationale.
Il est important de souligner que la majeure partie de la production aurifère au Mali et en Afrique est raffinée en dehors du continent, principalement en Suisse, au Canada et en Chine. Certains pays du continent, tels que l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, possèdent néanmoins des raffineries d’or, tandis que des projets de construction sont en cours au Ghana et en République démocratique du Congo.