Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Le Mali réclame plus de 500 millions de dollars à une compagnie canadienne

Le Mali réclame plus de 500 millions de dollars à une compagnie canadienne

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

L’État malien réclame 300 milliards FCFA (512 millions de dollars) d’impôts et de dividendes impayés à Barrick qui exploite le complexe aurifère Loulo-Gounkoto, a rapporté l’agence Reuters. Cette décision intervient quelques jours après l’annonce par Barrick d’un accord avec le gouvernement de Bamako pour mettre fin aux différends sur l’or.

Selon la même source, la compagnie canadienne n’a donné aucun détail sur le contenu des négociations avec le gouvernement, notamment les demandes initiales des autorités et le compromis éventuel trouvé.

Nos confrères précisent qu’une facture d’au moins 300 milliards FCFA a été présentée à Barrick incluant un redressement fiscal pour des impôts non payés en 2020, 2021 et 2022, ainsi que des dividendes impayés. Il faut noter que le complexe Loulo-Gounkoto est la plus grande mine d’or du Mali, avec une capacité de production annuelle d’environ 700.000 onces d’or, soit 19.842 kg.

Lire aussiLe Mali suspend la diffusion de la chaîne TV5 Monde pendant trois mois

Le gouvernement malien cherche ainsi à obtenir une plus grande part des revenus issus de l’exploitation de l’or. Un audit en 2022 a révélé que l’État perdait entre 300 et 600 milliards FCFA. En 2023, les autorités ont signé des accords avec Allied Gold, B2Gold et Robex Resources, récupérant 65 milliards FCFA et espérant 245 milliards FCFA de revenus supplémentaires annuels.

Pour rappel, le nouveau code minier adopté en 2023 devrait entrainer une hausse de 500 milliards FCFA de revenus annuels supplémentaires à l’État malien. Il prévoit notamment de faire passer à 30% la part du gouvernement dans les mines, contre 20% au maximum actuellement, tout en introduisant une participation de 5% pour les investisseurs locaux. La question de l’application de ces nouvelles règles aux mines existantes n’est pas encore totalement tranchée.