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Le Mali, au cœur des débats du sommet de l’Uemoa de ce samedi

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Le dossier malien sera probablement au cœur du sommet extraordinaire de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui se tient ce samedi 4 juin à Accra, au Ghana. Dans un communiqué, l’Uemoa précise que cette «session sera consacrée, notamment, à la situation sociopolitique» de la région.

La même source indique que cette réunion sera tenue après la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette dernière sera pour sa part consacrée à la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali.

La concomitance des deux sommets peut être un bon signe pour le Mali. En effet, la tenue de ces deux sommets le même jour et dans la même ville pourrait conduire à une décrispation entre ces deux organisations régionales et les autorités de la transition malienne.

La junte est pour sa part prête à accepter un calendrier de transition de 24 mois avant la tenue des prochaines élections qui devraient permettre le retour des civils au pouvoir.

Selon la presse malienne, si la Cédéao, qui préconisait 16 mois de transition, sans compter les deux ans écoulés, accepte cette proposition, elle pourrait prononcer la levée de l’embargo. Et, de son côté, l’Uemoa pourrait aussi lever les sanctions financières sur le Mali, estime la même source.

Par ailleurs, dans une récente sortie médiatique, Macky Sall, président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA), a laissé entendre qu’un accord avec la junte malienne était envisageable. «Les putschistes sont au pouvoir depuis 20 mois. Nous acceptons de leur laisser 16 mois de plus. La junte, elle, a parlé de rester encore 24 mois, j’estime que, en prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre 16 et 24 mois», a-t-il indiqué.

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