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Le Japon va réclamer un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU

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Le Japon va faire pression pour qu’un siège soit accordé à l’Afrique aux Nations unies, et ce, en usant de sa place au Conseil de sécurité de l’organisation mondiale (CSNU).

«Le Japon réaffirme sa détermination à réparer l’injustice historique à l’égard de l’Afrique, qui n’est pas représentée par un siège permanent au Conseil de sécurité», a déclaré le premier ministre Fumio Kishida lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, qui s’est tenue dimanche à Tunis (Tunisie).

«Pour que les Nations unies œuvrent efficacement en faveur de la paix et de la stabilité, il est urgent de renforcer les Nations unies dans leur ensemble par une réforme du Conseil de sécurité», a-t-il indiqué. Il a aussi affirmé que l’ONU est désormais confrontée à «un moment de vérité».

En juin, le Japon a été l’un des cinq pays élus pour occuper un siège non permanent au CSNU pour les années 2023 et 2024. Ce Conseil est composé de 15 membres, dont cinq sont permanents et disposent d’un droit de veto : les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. Les dix autres postes sont pourvus par des pays pour des mandats de deux ans, dont cinq sont annoncés chaque année.

S’exprimant en direct par vidéo depuis Tokyo après avoir été testé positif à la Covid-19, Kishida a réitéré l’engagement de son pays à investir quelque 30 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années. Aussi, il s’est engagé à débloquer des budgets plus modestes pour la sécurité alimentaire du continent en coordination avec la Banque africaine de développement.

Selon le premier ministre japonais, le Japon compte nommer un envoyé spécial dans la Corne de l’Afrique. Ladite région souffre depuis cinq années consécutives d’une grave sécheresse. D’ailleurs, l’agence onusienne de la météorologie a mis en garde la semaine dernière contre une «catastrophe humanitaire sans précédent» dans cette partie de l’Afrique.

Par ailleurs, Fumio Kishida a indiqué que son pays injecterait 8,3 millions de dollars dans la zone tri-frontalière Liptako-Gourma, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ravagée par des attaques de groupes armés et de terroristes ces dernières années. Ce soutien vise à «développer une bonne coopération entre les habitants et les autorités locales» et à contribuer à l’amélioration des services administratifs pour les cinq millions d’habitants de cette zone, a-t-il précisé.

Le dirigeant japonais a également promis une aide pour la formation de policiers et le soutien à des élections «justes et transparentes» sur tout le continent, affirmant que le Japon appuie l’État de droit en Afrique.

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