Le Ghana proche d’abriter la plus grande mine d’or d’Afrique
Le projet du plus grand complexe aurifère d’Afrique, initié par AngloGold Ashanti et son partenaire sud-africain Gold Fields, est toujours en cours. Le projet progresse de manière significative, c’est ce qu’a indiqué la compagnie ghanéenne dans les résultats du premier trimestre 2024 publiés le 10 mai, précisant qu’il reste néanmoins à trouver un accord avec les autorités locales.
« Ce n’est pas une négociation facile. Nous avons progressé et il y a une approche constructive de la part du gouvernement, du ministre et du chef de la Commission des minéraux […]. Nous sommes proches du but, mais nous n’y sommes pas encore », a déclaré Alberto Calderon, PDG d’AngloGold cité par le média sud-africain IOL à la fin de la conférence téléphonique consécutive à la publication des résultats et repris par Ecofin.
La fusion des mines d’or Iduapriem (AngloGold Ashanti) et Tarkwa (Gold Fields), a été annoncée il y a plus d’un an. Le complexe aurifère qui en résultera devrait être capable de livrer annuellement 900.000 onces soit 25.473 kg d’or sur les cinq premières années d’exploitation. Une production annuelle moyenne de plus de 600.000 onces soit 17.000 kg d’or, est par ailleurs attendue sur une durée de vie d’au moins 18 ans.
Le nouveau complexe aurifère sera détenu à 66,7% par Gold Fields, à 33,3% par AngloGold Ashanti et à 10% par le gouvernement ghanéen. Si l’opération aboutit, le Ghana détrônerait la RDC comme terre d’accueil de la plus grande mine d’or d’Afrique, qui se trouve actuellement à Kibali.
Pour rappel, le Ghana est le premier producteur africain d’or. Le métal jaune est le premier produit d’exportation du pays, avec 7,6 milliards de dollars de revenus en 2023. Cela représente 45% des revenus d’exportation du Ghana, loin devant les revenus combinés du pétrole brut et du cacao, selon les données de la Banque centrale.