Le FMI veut réduire ses surtaxes sur ses prêts pour alléger les pays emprunteurs
Selon Bloomberg, le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à alléger les surtaxes qu’il impose aux pays qui dépassent les seuils fixés pour le montant ou la durée de remboursement de leurs emprunts.
Le média explique que l’institution financière multilatérale applique d’habitude deux types de surtaxes. Il s’agit des surtaxes basées sur la quote-part quand la somme des crédits accordés à un État dépasse 187,5% de la quote-part et des surtaxes basées sur la durée. Ces dernières s’appliquent aux prêts d’un pays dépassant le seuil précité, non remboursés après 36 mois ou 51 mois, en fonction du type de crédit accordé par le FMI. La surtaxe basée sur le temps s’ajoute ainsi à la surtaxe basée sur la quote-part quand un pays dépasse le seuil d’emprunt au FMI pendant plus de trois ans, ou pendant plus de quatre ans et trois mois.
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En avril dernier, le FMI soulignait que 21 pays à revenu intermédiaire avaient emprunté à 187,5% de la quote-part, considérant que le fait de dépasser ce taux n’a plus rien d’exceptionnel.
Pour éviter que ces pays coupent dans leurs dépenses pour toujours rembourser plus d’intérêts et de pénalités. Le conseil d’administration du FMI s’est réuni récemment pour examiner trois modifications potentielles de ce système connu également sous le nom de «surcharges», rapporte les sources citées par Bloomberg.
Il s’agit dans la première option d’allègement des frais supplémentaires aux pays qui empruntent «trop» au FMI consiste à relever le seuil à partir duquel les surtaxes sont imposées aux emprunteurs. La deuxième option concerne la réduction du montant des surtaxes et la troisième porte sur l’abaissement du taux d’intérêt appliqué par le Fonds sur les prêts.
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Les discussions relatives à ces modifications, qui pourraient être mises en œuvre conjointement ou séparément, interviennent à quelques semaines des réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale qui se tiendront en octobre prochain.
Pour rappel, l’économiste américain, Joseph Stiglitz, titulaire du prix Nobel d’économie 2001, avait expliqué que le nombre de pays qui paient des surtaxes au FMI est passé de 10 en 2020 à 22 en 2023. L’Égypte, l’Angola, le Gabon, la Tunisie et les Seychelles figuraient parmi ces pays.