Accueil / Articles Afrique

Le FMI supprime les commissions additionnelles sur les emprunts pour 4 pays africains

Temps de lecture
Fonds Monétaire International (FMI) .©DR

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l’achèvement d’une revue de sa politique concernant les commissions et commissions additionnelles. Cette réforme va réduire les taux appliqués aux prêts, permettant ainsi à huit pays, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon, de ne plus payer de frais supplémentaires liés au dépassement de leur quote-part à partir de novembre prochain.

Actuellement, le FMI impose deux types de commissions additionnelles, également appelées surcharges. La première concerne les pays dont l’encours de crédits dépasse 187,5% de leur quote-part, entraînant des commissions basées sur ce dépassement. La seconde s’applique lorsque les prêts d’un pays non remboursés dépassent 36 ou 51 mois, selon le type de crédit. En outre, des commissions d’engagement sont prélevées au début de chaque période de 12 mois, variant entre 15 et 60 points de base suivant le montant tiré par rapport à la quote-part.

   Lire aussiLe FMI veut réduire ses surtaxes sur ses prêts pour alléger les pays emprunteurs

La récente révision a conduit à des changements significatifs. Le FMI a décidé de réduire le taux d’intérêt sur les droits de tirage spéciaux (DTS) à 60 points de base, d’augmenter le seuil pour les commissions basées sur l’emprunt à 300% de la quote-part, et d’abaisser les surcharges liées à la durée de remboursement à 75 points de base. De plus, le seuil des commissions d’engagement sera porté à 200% du quota annuel et 600% du quota cumulé.

Sur les 52 pays qui ont accès aux ressources générales du FMI, 19 sont actuellement soumis à des commissions additionnelles. Avec la mise en œuvre des nouvelles réformes, ce nombre devrait tomber à 11, ce qui permettra à des pays comme le Bénin et le Sénégal de bénéficier de conditions de prêt plus favorables.

Pour l’année fiscale 2026, le FMI prévoit que le nombre de pays soumis à des surcharges pourrait diminuer à 13. Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a souligné que ces mesures, qui réduiront les coûts d’emprunt de 36%, représentent une réponse essentielle dans un contexte économique mondial difficile, tout en préservant la capacité du FMI à soutenir ses membres dans le besoin

Recommandé pour vous

Zlecaf : surmonter les rigidités du commerce intra africain

Afrique, Économie - Le libre-échange africain a besoin du secteur privé. C'est l'appel lancé depuis le Cap par le secrétaire de la Zlecaf.

Les grandes entreprises africaines effacent les séquelles de la crise

Afrique, Économie - Les grandes entreprises africaines restent performantes selon le classement des 500 champions africains de Jeune Afrique.

Secteur minier africain : la présence de la Russie atténue les effets des sanctions occidentales

Afrique, Économie - L’engagement de la Russie dans le secteur minier en Afrique constitue un important instrument d’influence géopolitique.

Or industriel : plus de transparence pour plus de redevabilité

Afrique, Économie -Swissaid vient de publier le rapport «De l’ombre à la lumière». Une plongée dans le monde de l’or industriel en Afrique.

Finalisation de l’acquisition d’actifs miniers aurifères par Managem au Sénégal

Afrique, Économie, Économie - Managem a finalisé l’acquisition de plusieurs actifs miniers au Sénégal, pour un montant de 197 millions de dollars.

France-CEMAC : relance et reprise des discussions

Afrique, Économie, Monde La première réunion ministérielle entre la France et la CEMAC depuis 2021 s’est tenue le mardi 25 avril à Bercy.