Tunisie : la situation des migrants subsahariens est préoccupante (FMI)
La Tunisie est un pays de transit pour de nombreux migrants subsahariens qui cherchent à rejoindre l’Europe. Cependant, la situation de ces migrants est de plus en plus préoccupante, selon un rapport de la Banque mondiale, publié le 7 mars. L’institution internationale a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » son cadre de partenariat avec la Tunisie. Les propos du président tunisien, Kais Saïed, d’après la Banque mondiale, sont complètement inacceptables. Il avait dénoncé en fin février des « hordes de migrants clandestins ».
Aussi, le Fonds monétaire international (FMI) est inquiet par les récents développements en Tunisie. Il «prend note des mesures prises par les autorités pour remédier à la situation», a souligné une porte-parole du FMI. Elle a souligné que «le FMI maintient son engagement envers la Tunisie, notamment pour soutenir les efforts visant à renforcer l’équité sociale et à promouvoir une croissance inclusive».
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— Africanews Français (@africanewsfr) March 6, 2023
Il convient de rappelé que la Tunisie avait rejeté catégoriquement les accusations de racisme dans un communiqué publié le 5 mars 2023. Elle a annoncé une série de mesures visant à faciliter les procédures pour les étrangers résidant dans le pays. Il s’agit de prolonger le permis de séjour de trois à six mois, d’exonérer les ressortissants des autres pays africains du paiement des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée. Il s’agit en plus de faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent dans un cadre organisé et en coordination préalable avec les ambassades et missions diplomatiques de leurs pays en Tunisie.
«Dans les toutes prochaines semaines, et non après des mois, nous supposons voir un parachèvement des mesures restantes. Le programme sera dès lors soumis au Conseil d’administration, ce qui permet à la Tunisie d’obtenir l’appui du FMI et des partenaires liés à ce programme», avait déclaré la cheffe du FMI.