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Le cas Kaïs Saïed

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Tous les vendeurs de vent finissent un jour par être démasqués. Kaïs Saïed, l’autocrate et xénophobe chef de l’État tunisien, est en train de le découvrir à ses dépens. Lui qui avait promis des miracles à son peuple, voit aujourd’hui son «compte Crédibilité» largement entamé. Pour la population, le quotidien devient intenable au point de raviver chez certains Tunisiens la nostalgie de l’époque Benali, le dictateur balayé par la révolution de 2011. C’est dire le désespoir dans lequel se trouvent les populations.

En trois ans de pouvoir, Kaïs Saïed n’a que le passif à afficher au bilan. L’économie est au bord de l’effondrement, la croissance plonge, le chômage des jeunes dépasse les 40% tandis que l’inflation alimentaire, à 13,9%, broie le pouvoir d’achat des classes populaires. Des classes populaires au nom desquelles Kaïs Saïed avait dissous les institutions constitutionnelles avant de s’en prendre à ses opposants en instrumentalisant la justice.

Sur le plan financier, Tunis se dirige vers un défaut de paiement, prédisent les experts, y compris les économistes tunisiens qui ne peuvent s’exprimer par peur d’être renvoyés en prison. Le budget ne tient que grâce à la perfusion financière des pays du Golfe et quelques avances de trésorerie algériennes en échange d’un alignement diplomatique sur les thèses anti-marocaines du régime d’Alger.

L’autocrate du Palais de Carthage ne sait plus où donner la tête, car aucun des miracles promis au peuple ne s’est réalisé. Il change de Premier Ministre tous les 3 mois alors que les ministres sont devenus des Kleenex. Kaïs Saïed ne supporte aucune autre pensée que la sienne. C’est ainsi qu’il a limogé cette semaine son ministre de l’Économie et de la Planification, dont le tort est d’avoir insisté au micro d’un confrère «sur la nécessité de finaliser l’accord avec le FMI».