Le Burkina Faso criminalise les actes homosexuels
Les autorités de la transition burkinabés ont adopté un projet de loi qui prévoit d’interdire l’homosexualité, lors de leur dernier conseil des ministres. C’est un dans un communiqué que le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a fait l’annonce. « Dorénavant, l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi », a-t-il souligné.
En attendant, le projet de loi doit passer à l’Assemblée nationale pour l’adoption par les députés l’Assemblée législative de transition. En plus, les peines encourues ne sont pas encore précisées. Jusqu’à aujourd’hui, aucune loi ne pénalisait l’homosexualité au Burkina Faso. En août 2023, le conseil supérieur de la communication, l’organe régulant les médias, avait décidé d’« interdire de diffusion les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualité ».
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Dans environ un tiers des pays du monde, les relations homosexuelles sont interdites et peuvent être punies de peines de prison, voire de la peine de mort dans certains cas. En Afrique, approximativement une trentaine de pays criminalisent l’homosexualité, avec certains ayant récemment renforcé leurs lois à cet égard, comme le Ghana et l’Ouganda.
Le nouveau Code des personnes et de la famille (CPF) burkinabé prévoit également diverses dispositions concernant l’acquisition et la perte de nationalité. Il introduit une révision incluant la possibilité de retirer la nationalité burkinabé à toute personne agissant contre les intérêts du Burkina Faso.
Par ailleurs, le nouveau texte impose un délai minimal de cinq ans pour l’acquisition de la nationalité par les étrangers mariés à des Burkinabés. Depuis le coup d’État de septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir au Burkina Faso, a placé la souveraineté nationale au centre de sa politique gouvernementale.