L’armée française a entamé son retrait du Tchad
Quelques jours, après avoir mis un terme à ses accords de sécurité et de défense avec Paris, le Tchad a annoncé que la France a entamé le retrait de ses troupes militaires.
Ce retrait des forces françaises au Tchad a commencé plus rapidement que prévu. Selon une source gouvernementale tchadienne contactée par RFI, cette décision était souhaitée par le Tchad et acceptée par la France, mais la vitesse d’exécution a surpris. Après l’annonce de rupture, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, avait initialement évoqué un délai de six mois. Deux jours plus tard, le Premier ministre a demandé un retrait immédiat.
En réponse, deux des trois avions Mirage présents au Tchad ont quitté la base aérienne d’Adji Kossei ce mardi. Le troisième Mirage n’a pas pu partir à cause d’une panne moteur.
Lire aussi : Le Tchad rompt ses accords de coopération de défense avec la France
Du côté Français, ce retrait marque le début du rapatriement du matériel français stationné sur N’Djamena, a expliqué le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l’armée. Il a ajouté qu’il faudra toutefois encore plusieurs semaines pour que les deux pays finalisent un calendrier de réduction de leurs opérations.
Abderaman Koulamallah a souligné que « la France est un partenaire essentiel, mais elle doit aussi considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri, et qu’il est un Etat souverain et très jaloux de sa souveraineté».
Ce retrait marque un tournant historique. La dernière fois qu’elle avait quitté le sol tchadien, c’était en 1976 à la demande du président Félix Malloum pour finalement revenir la même année et aider à empêcher la progression des rebelles du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) vers le sud du pays à l’époque.
Pour rappel, le Tchad abrite encore un millier de soldats français sur son sol.