Accueil / Articles Afrique

L’Alliance Politique Africaine déplore une sous-représentativité du continent dans les institutions internationales

Temps de lecture
Les ministres des Affaires étrangères et chefs de délégations des pays membres de l'Alliance Politique Africaine, à savoir, l'Angola, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée, la Libye, le Mali, la Namibie, la Tanzanie et le Togo, réunis à Lomé, le 3 mai 2023. © DR

Les ministres des Affaires étrangères et des chefs de délégations des pays membres de l’Alliance Politique Africaine (APA) ont fortement déploré «la sous représentativité» du continent africain dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale, fait-on savoir dans une déclaration rendue publique mercredi soir à Lomé aux termes de leur toute première réunion ministérielle. La première institution pointée par l’alliance : l’Organisation des Nations unies (ONU).

Les ministres ont regretté le manque de progrès dans la dynamique de réformes au sein de l’institution onusienne. Pour eux, «il est aujourd’hui inacceptable que l’Afrique qui rassemble à elle seule 28 % des États membres des Nations unies, n’ait pas de représentant permanent, disposant de droit de veto au conseil de sécurité» de l’ONU.

 

Les ministres des Affaires étrangères et chefs de délégations des pays membres de l’Alliance Politique Africaine, à savoir, l’Angola, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée, la Libye, le Mali, la Namibie, la Tanzanie et le Togo, ont invité à cet effet, «les cinq membres permanents à jouer, chacun en ce qui le concerne, sa partition à l’effet de faire avancer ce processus de réforme».

Ils ont notamment rappelé le « Consensus d’Ezulwini » et la « Déclaration de Syrte » qui ont réaffirmé à plusieurs reprises «la position commune africaine sur la réforme du conseil de sécurité». Cette position commune exprimée étant «l’attribution à l’Afrique de deux sièges de membres permanents avec tous les privilèges, y compris le droit de veto, ainsi que 5 sièges de membres non permanents au conseil de sécurité de l’ONU».

Avant de quitter Lomé, ils ont décidé d’aller vers la formalisation de L’Alliance Politique Africaine pour que celle-ci serve de façon périodique à leur pays de cadre de concertation de dialogue et d’actions communes. Un Comité dit de Haut niveau, composé de six pays (Centrafrique, Gabon, Mali, Namibie, Tanzanie, Togo) et présidé par le Togo, a été installé. Il a reçu mandat de travailler sur les textes fondateurs de référence, les principaux axes de coopération et les contours institutionnels de L’Alliance Politique Africaine.

Recommandé pour vous

Mali : la junte au pouvoir accuse la France de soutenir des groupes terroristes

Afrique, Diplomatie - Fourniture d’«armes» à des groupes terroristes, «espionnage», … Bamako dénonce des «actes d’agression» supposés commis par les forces françaises et demande au Conseil de sécurité de l’ONU la tenue d’une réunion d’urgence.

Libye : la nomination d’un envoyé onusien divise la communauté internationale

Afrique, Diplomatie - Le gouvernement de Tripoli s’est opposé à la nomination du sénégalais, Abdoulaye Bathily, au poste d’envoyé spécial onusien en Libye, avançant qu’il sera plus sélectif dans son choix de candidats.

Mali : fin du retrait des troupes françaises

Afrique, Diplomatie - La France a déclaré, lundi 15 août, que toutes ses troupes qui combattaient les terroristes au Mali depuis 2013 ont désormais quitté le pays.

Blinken au Rwanda : tensions au Congo et droits de l’Homme au menu

Afrique, Diplomatie - Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est rendu, mardi 9 août à Kigali (Rwanda), pour la dernière étape de sa tournée africaine.

Mali-Russie : vers un renforcement des relations militaires

Afrique, Diplomatie - Vladimir Poutine, président de la Russie, et le colonel Assimi Goïta, président de transition du Mali, se sont entretenus par téléphone ce mercredi 10 août.

La RDC expulse un porte-parole de paix onusien

Afrique, Diplomatie - La République démocratique du Congo (RDC) a exigé du porte-parole de la mission de maintien de la paix des Nations unies (Monusco) de quitter le pays.