L’Alliance des États du Sahel : une charte de défense mutuelle
Captures d’écrans du compte X (ex-Twitter) de la présidence du Niger montrant Goïta, Traoré et Tiani signant la Charte de «l’Alliance des États du Sahel». © DR
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé un accord historique pour renforcer leur sécurité collective. Ils cherchent aussi à faire face ensemble aux menaces potentielles de rébellion armée et d’agression extérieure. Cette charte, baptisée l’Alliance des États du Sahel, a été signée lors d’une cérémonie qui s’est tenue samedi dernier. Elle engage ces pays à fournir une assistance mutuelle en cas d’attaque, y compris une intervention militaire si nécessaire.
Une réponse à la rébellion armée dans le Sahel
La région de Liptako-Gourma, où les frontières de ces trois pays se rejoignent, est le théâtre de troubles très graves. Elle subit la violence de groupes armés depuis déjà plusieurs années. Les violences et les rébellions armées, en particulier celles ayant débuté au Mali en 2012, se sont rapidement propagées au Burkina Faso et au Niger en 2015. Cette situation a entraîné l’effondrement de la sécurité au Sahel.
Une alliance combinant les aspects militaires et économiques
L’Alliance des États du Sahel, comme l’a expliqué le ministre malien de la Défense, Abdoulaye Diop, est une initiative qui combine des efforts à la fois militaires et économiques entre les trois nations. La priorité affichée est la lutte contre le terrorisme, qui représente une menace majeure dans ces pays.
L’impact des coups d’État et des tensions géopolitiques
Ces trois pays du Sahel ont connu des bouleversements politiques depuis 2020, avec des coups d’État successifs. Ces changements de régime ont également eu des répercussions sur leurs relations avec la France, ancienne puissance coloniale. Ils ont impacté aussi leur coopération avec des forces étrangères présentes dans la région. La France a dû retirer ses troupes du Mali et du Burkina Faso en raison de ces tensions. Le Niger a, pour sa part, vu sa nouvelle autorité militaire refuser la présence continue des forces françaises.
Le Sahel en proie à l’instabilité
La situation au Sahel reste précaire. En effet, des groupes armés opèrent dans la région et des défis économiques et sociaux majeurs restent à relever. L’Alliance des États du Sahel vise ainsi à renforcer la stabilité et la sécurité dans cette région cruciale de l’Afrique de l’Ouest.
Les multiples enjeux de l’Alliance
Outre la lutte contre le terrorisme, l’Alliance des États du Sahel abordera probablement d’autres questions complexes. Parmi celles-ci, le développement économique, la gouvernance et les droits de l’Homme. Les défis sont nombreux, mais cette initiative conjointe offre une lueur d’espoir pour une région qui a grand besoin de prospérité.
Une étape importante dans la quête de la stabilité au Sahel
La signature de l’Alliance des États du Sahel marque en outre une étape significative dans la quête de la stabilité et de la sécurité dans cette région. Alors que les défis demeurent monumentaux, cet accord témoigne de la volonté des nations sahéliennes de coopérer pour contrer les menaces communes. Le Sahel continue de représenter un enjeu majeur pour la stabilité régionale et internationale, et l’avenir de cette alliance promet d’être suivi de près.