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L’agence de notation Moody’s revoit la note de la CRRH-UEMOA

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La Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’UEMOA (CRRH-UEMOA) a vu sa note revue par l’agence internationale de notation Moody’s. Cette révision a permis à la CRRH-UEMOA de passer à «négative» à «stable», et confirmé ses notes Ba2 pour la dette à long terme en monnaie locale et Ba3 pour la dette en devises étrangères, faisant de la CRRH-UEMOA, par la même occasion, l’une des institutions financières de l’Union les mieux notées par l’agence.

Selon Moody’s, ces changements sont dus à l’amélioration notable de l’environnement économique au sein de l’UEMOA et au profil de crédit de plus en plus résilient de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Cette dernière est le principal actionnaire de la CRRH-UEMOA avec 24% de participation. La note de cette dernière a été confirmée à Baa1. Ce qui traduit sa solidité financière.

Lire aussiUEMOA : la dette publique extérieure a atteint 7,4 milliards dollars en 2023

L’agence a indiqué que ses inquiétudes concernant l’environnement opérationnel dans la région élargie de l’UEMOA, dans laquelle opère la CRRH-UEMOA, se sont apaisées. Elle justifie cette situation par la levée en février 2024 des sanctions qui avaient été imposées au Niger, après la prise du pouvoir par des militaires. De ce fait, la CRRH-UEMOA a pu recouvrer ses cotisations auprès des banques nigériennes. À cela s’ajoute la résilience économique accrue de la Côte d’Ivoire et du Bénin, soutenue par une diversification économique croissante pour le premier pays et par des réformes structurelles pour le second ont contribué à améliorer la note de la Caisse régionale.

Malgré des progrès, la CRRH-UEMOA fait face à des défis. Selon Moody’s, son modèle axé sur le refinancement hypothécaire limite sa rentabilité et sa diversification. En mai 2024, elle a lancé une garantie de prêts au logement (GPL) en collaboration avec le Fonds de solidarité africain pour faciliter l’accès au financement dans le secteur. Cependant, l’instabilité politique au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ainsi que leur intention de quitter la CEDEAO, pourraient exacerber les tensions régionales. La CRRH-UEMOA s’engage à améliorer ses notes pour renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs et offrir des refinancements compétitifs à ses banques actionnaires.

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