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L’Afrique subsaharienne capte 12% des flux mondiaux d’investissement d’impact

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Selon le rapport de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI), l’Afrique de subsaharienne capte 12% des flux des investissements d’impact à l’échelle mondiale. Intitulé «L’investissement d’impact en Afrique : enseignements d’une cartographie du secteur», le rapport précise que ce taux est supérieur à la part des investissements directs étrangers (IDE) que reçoivent les pays situés au sud du Sahara (3%).

D’après le document, les flux des investissements d’impact attirés par la région en 2022 sont estimés à 2,51 milliards de dollars sur un total de 20,57 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Ces flux restent cependant relativement limités par rapport à ceux des IDE (70,15 milliards de dollars en 2021) et de l’aide publique au développement (53,97 milliards de dollars en 2021).

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Le rapport souligne que l’investissement d’impact a connu un taux de croissance annuel moyen d’environ 18% à l’échelle mondiale entre 2017 et 2022. Ce taux varie entre les régions du monde. Il se situe à 14,2% en moyenne par an en Afrique subsaharienne, contre 53,4% aux États-Unis et au Canada, 33,3% en Europe et -0,44% dans la région Moyen-Orient & Afrique du Nord.

Intentionnalité et additionnalité

D’une part, le texte précise qu’il n’existe pas une définition unanime de l’investissement d’impact dans la littérature, tout en notant que ce type d’investissement repose sur deux concepts clés : l’intentionnalité et l’additionnalité. Tout d’abord, il doit y avoir une intention de générer un impact social, environnemental et économique positif avant que le capital ne soit alloué, tout en recherchant une viabilité financière, c’est-à-dire des rendements financiers attendus allant de très concessionnels à supérieurs à ceux du marché.

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Deuxième principe fondamental de l’investissement d’impact, l’additionnalité est définie comme «la réalisation d’un investissement qui n’aurait pas eu lieu en l’absence de l’intervention de l’investisseur d’impact». Ce principe ne se limite pas à l’additionnalité financière. La présence d’investisseurs d’impact devrait accroître le contenu de l’investissement en matière de développement en attirant l’attention sur ses effets.

Les concepts de l’intentionnalité et de l’additionnalité distinguent les investisseurs d’impact des autres investisseurs qui cherchent les rendements financiers, même s’ils peuvent aussi avoir des impacts positifs et d’excellentes pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

La FERDI est droit français ayant pour mission d’influencer le débat international sur le développement en s’appuyant sur les résultats de la recherche. Elle a identifié 255 investisseurs d’impact actifs en Afrique qui répondent à toutes les caractéristiques de cette industrie récente sur le continent. Ces investisseurs d’impact disposent d’environ 25 milliards de dollars d’actifs sous gestion.