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L’Afrique face au défi du service de la dette

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Image d’illustration. © DR

Les paiements de la dette des pays africains ont atteint des niveaux records en 2024. Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), de grands défis économiques résultent de cette charge financière. L’impact sur les secteurs clés, dont la santé, l’éducation et les infrastructures, inquiète. Ils rappellent même les conséquences de la crise de la dette latino-américaine des années 1980.

Hausse alarmante des paiements de la dette en Afrique

Selon la BAD, les paiements de la dette des pays s’élèvent à près de 74 milliards de dollars en 2024. Et ce, contre seulement 17 milliards de dollars en 2010. Cette augmentation soulève ainsi des préoccupations quant à la pression croissante sur les finances publiques des pays du continent.

La charge croissante du service de la dette réduit l’espace budgétaire disponible pour les investissements dans des secteurs essentiels. Les dépenses moyennes dans ces domaines en Afrique sont déjà inférieures aux normes internationales. Une crise qui compromet de ce fait le développement africain du capital humain et la croissance économique à long terme.

Lire aussi : Dette : le spectre du défaut plane sur plusieurs pays africains

Parallèle avec la crise de la dette latino-américaine

Par ailleurs, le rapport met en lumière les similitides avec la crise de la dette latino-américaine des années 1980. Au cours de cette dernière, les pays de la région ont dû réduire drastiquement leurs dépenses sociales et d’infrastructures. C’était le seul moyen viable à l’époque pour faire face à des paiements de dette insoutenables. Cette expérience souligne ainsi les risques pour la croissance économique et le bien-être social des pays africains confrontés à des niveaux élevés de service de la dette.

Une action concertée pour atténuer les risques

Face à ces défis, il est impératif que les pays africains et la communauté internationale travaillent ensemble pour atténuer les risques associés à la charge croissante de la dette. Des mécanismes de restructuration devraient intégrer les créanciers privés. Aussi, les ressources libérées par des arrangements de dette devraient être réallouées vers des investissements prioritaires dans les secteurs sociaux et les infrastructures. Une action concertée est essentielle pour assurer un avenir durable et prospère pour l’Afrique.

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