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L’Afrique enregistre 388 opérations d’investissement en capital privé au premier semestre 2022

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Photo d'illustration © DR

L’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (AVCA) a annoncé la publication de ses rapports phares : les rapports annuels 2022 du premier semestre sur l’activité du capital privé et du capital-risque en Afrique. Ces enquêtes présentent une vue d’ensemble sur l’écosystème du capital-risque, les levées de fonds en capital privé, les transactions et les sorties en Afrique au cours du premier semestre 2022, et établissent des projections pour le reste de l’année.

Il en ressort que l’investissement de capital privé en Afrique durant les six premiers mois de cette année a connu un volume total de 338 transactions d’une valeur cumulée de 4,7 milliards de dollars US. Trois facteurs principaux ont contribué à cette forte activité : le montant substantiel de nouveaux capitaux levés par les gestionnaires de fonds en 2021 ; les investisseurs ayant effectué des déploiements à travers diverses stratégies et secteurs ; et l’intérêt croissant pour l’écosystème africain du capital-risque qui a, non seulement, attiré les investisseurs internationaux et soutenu le développement des sociétés nationales de capital-risque, mais a également encouragé les sociétés panafricaines de capital-investissement à élargir leur stratégie pour se concentrer sur le capital-risque.

Sans surprises, grâce à son fort potentiel, le secteur des services financiers du continent a continué d’attirer les investisseurs du monde entier, les entreprises FinTech, en particulier, représentant 89% du nombre total des opérations. Ce secteur a été le plus actif au premier semestre de 2022 en termes de volume (il a attiré 103 investissements de capitaux privés, soit près de deux fois les niveaux enregistrés au premier semestre de 2021). Il est suivi par le secteur industriel, qui s’est également imposé comme deuxième secteur le plus actif en termes de valeur.

L’activité de sortie du capital privé a aussi connu une croissance notable au cours du premier semestre 2022. Les gestionnaires de fonds ont réalisé 22 sorties complètes, ce qui représente une augmentation de 29% par rapport à la même période en 2021. Cette augmentation est principalement due à la croissance des échanges et des ventes secondaires.

Cependant, la collecte de capitaux privés en Afrique a ralenti au premier semestre 2022, atteignant 0,7 milliard de dollars US en clôtures finales, soit une baisse de 20% par rapport à la même période l’année dernière. Ce recul, qui reflète les tendances mondiales, est principalement le résultat d’un environnement de levée de fonds plus difficile et plus compétitif pour les gestionnaires à l’échelle mondiale et des craintes d’un ralentissement économique mondial.

Au premier semestre 2022 toujours, l’écosystème africain du capital-risque est resté optimiste malgré l’inflation et un environnement macroéconomique défavorable. Avec un début d’année record, la valeur cumulée des opérations de capital-risque signalées en Afrique a atteint 3,5 milliards de dollars, levés par 300 entreprises uniques. Cela équivaut à une augmentation de 133% par rapport au premier semestre de 2021.

Le rapport prévoit que la valeur totale des opérations de capital-risque atteigne sept milliards de dollars US à la fin de 2022, affichant une progression de 35% par rapport aux 5,2 milliards de dollars US levés en 2021, si cette tendance se poursuit. Cette croissance du financement des startups, contrairement aux tendances mondiales de cette année, démontre l’ampleur des opportunités, le potentiel de croissance et l’augmentation des actions de soutien des gouvernements du continent pour favoriser l’entrepreneuriat dans des domaines qui étaient auparavant mal desservis.

Selon cette même enquête, la région qui attire la plus grande part des investissements de capital-risque en termes de volume d’opérations reste l’Afrique de l’Ouest (33%). Il est intéressant de noter que l’Afrique de l’Est a désormais dépassé l’Afrique du Nord et l’Afrique australe, grâce au Kenya qui a obtenu la deuxième plus grande part des transactions en valeur (330 millions de dollars US).

L’analyse sectorielle du rapport montre que le secteur financier reste un titan de l’écosystème africain, puisqu’il est le secteur le plus actif en termes de volume (32%) et de valeur (44%). Trois secteurs sont passés de la marge au courant dominant au premier semestre 2022 : les soins de santé (croissance annuelle de 50%), l’éducation (croissance annuelle de 64%) et les services publics (croissance annuelle de 23%).

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