L’Afrique debout contre la présence militaire française
Lors du traditionnel discours annuel, le président Ivorien Alassane Ouattara, a annoncé que la base militaire française d’Abidjan va être rétrocéder à la Cote d’Ivoire. « Nous pouvons être fiers de notre armée dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Alassane Ouattara a précisé que la rétrocession du 43e Bataillon d’infanterie de marine d’Abidjan (BIMA) stationné à Port-Bouët, aux forces armées de Côte d’Ivoire, se fera dès le mois de janvier 2025.
Installé en Côte d’Ivoire depuis 1978 en vertu d’accords de défense signés avec la France, le 43e BIMA est composé de près de 1000 soldats qui participent à la lutte contre les terroristes qui frappent régulièrement le Sahel et le nord de certains pays du golfe de Guinée.
Le président Ivorien a ajouté que le 43e BIMA sera baptisé « Camp Ouattara Thomas d’Aquin », du nom du premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.
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Alassane Ouattara n’a pas été le seul a voir évoqué ce sujet dans son discours de fin d’année. Son homologue sénégalais a aussi embouche la même trompette. Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé sa volonté de mettre fin à la présence militaire étrangère dans son pays. Il a annoncé avoir demandé au ministre des Forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entre autres, « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025 ».
Dans son discours à l’occasion du Nouvel An, Bassirou Diomaye Faye a précisé que tous les amis du Sénégal seront considérés comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée.
Pour rappel, le président sénégalais avait déclaré, le 28 novembre, lors d’une interview avec un média français, que la présence de bases militaires françaises sur le territoire sénégalais était incompatible avec la souveraineté nationale.