Accueil / Articles Afrique

L’AFRAA s’efforce de résoudre les paiements en devises en retard de ses compagnies membres

Temps de lecture
Image d’illustration. © DR

L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) cherche des solutions pour résoudre le problème des paiements en devises en retard pour ses compagnies membres. À la fin du premier trimestre 2023, un montant total de 339,1 millions de dollars était en attente de déblocage dans 15 pays, dont 13 en Afrique. Cette situation persistante entrave la reprise du secteur, qui luttent pour retrouver son niveau de chiffre d’affaires d’avant Covid-19.

Défis multiples pour les compagnies de l’AFRAA

Plusieurs facteurs compliquent cette crise. Tout d’abord, le prix du Jet A1, carburant des avions. Ce dernier a augmenté de 22 dollars pour atteindre 126,37 dollars le baril à la fin d’août. Cette hausse bouleverse les compagnies qui génèrent leurs revenus en monnaies locales tout en supportant ces dépenses en dollars américains. De plus, la valeur du dollar américain s’apprécie par rapport à de nombreuses devises africaines. Cela aggrave la situation, estime l’AFRAA.

La fermeture des frontières due à la Covid-19, la montée en puissance du dollar américain et l’augmentation des prix du carburant ont également eu un impact significatif sur les finances des compagnies aériennes africaines. De nombreuses compagnies sont toujours engagées dans le remboursement d’emprunts en dollars contractés pour l’acquisition d’aéronefs.

La nécessité d’une stratégie commune pour l’aviation africaine

L’industrie aéronautique africaine est confrontée à des défis supplémentaires. Pour cause : l’absence d’une stratégie commune pour la gestion de l’espace aérien. Les pays continuent d’appliquer individuellement des taxes aéroportuaires élevées. Une mesure qui limite la croissance du nombre de passagers transportés. Dans ce contexte, chaque dollar retenu représente un défi majeur en matière de trésorerie pour les entreprises du secteur.

L’AFRAA prévoit de rencontrer les banques centrales des pays où opèrent ses compagnies membres. Elle cherche ainsi à trouver des solutions durables pour les paiements en devises en retard. Cette démarche vise à alléger les pressions financières auxquelles sont confrontées les compagnies aériennes africaines. Aussi, son objectif est de favoriser une reprise plus solide de l’industrie aéronautique sur le continent.

Recommandé pour vous

Gazoduc Nigeria-Maroc : la décision finale d’investissement sera prise en 2023

Afrique, Économie, Économie - La décision d’investissement dans le gazoduc Nigeria-Maroc sera prise en 2023, selon Mele Kyari, patron de la NNPC.

Paris-Alger : vers un partenariat permanent et renouvelable

Afrique, Économie, Politique - La France et l’Algérie se dirigent vers un partenariat permanent, selon la première ministre française, Elisabeth Borne.

William Ruto s’engage pour la réalisation du gazoduc Tanzanie-Kenya

Afrique, Économie - Le gazoduc reliant Dar es-Salaam (Tanzanie) à Mombasa (Kenya) puis Nairobi, va bientôt voir le jour.

Tunisie : la Banque centrale relève de nouveau le taux directeur

Afrique, Économie - La Banque centrale de Tunisie a relevé son taux d’intérêt directeur de 25 points pour le porter à 7,25%.

Placebo

Edito - Que se passe-t-il dans la tête de nos banquiers centraux ? Sous la pression d’un emballement des prix alimentaires et des matières premières, combiné à