La ZLECAf mise sur le numérique pour accélérer le commerce intra-africain
Dans leur ambition d’accélérer le commerce intra-africain, les responsables de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) prévoient une stratégie visant à harmoniser les procédures douanières sur le contient, en misant sur le numérique. Selon Wamkele Mene, Secrétaire général de l’institution, de nouvelles initiatives devraient bientôt voir le jour.
Lors la plénière d’ouverture de la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa, organisée mardi 13 juin à Marrakech par l’agence américaine Bloomberg en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Wamkele Mene, a déclaré que l’initiative vise à stimulera les échanges continentaux grâce à la suppression des obstacles majeurs au développement des flux commerciaux intra-africains.
«Un protocole sur le commerce électronique sera ainsi mis en place à partir de juillet prochain, pour stimuler les échanges entre les pays africains», a-t-il précisé. D’après lui, cette plateforme stimulera les échanges continentaux qui ne représente que 2% du commerce mondial. «L’Afrique a un PIB de 3,5 milliards de dollars. Le développement des paiements numériques, combinés à une économie d’échelle, permettra de dépasser ce niveau», a-t-il affirmé.
"The question of a common [African] currency, I believe, will come further down the line," says @MeneWamkele Secretary-General of @AfCFTA https://t.co/SrWlWJqIAR #NewEconomyGateway pic.twitter.com/3TmYCJOi5H
— Bloomberg New Economy (@BBGNewEconomy) June 13, 2023
Outre l’amélioration du commerce, ce protocole numérique affiche un autre avantage : l’allègement des transactions monétaires, dans un marché continental fragmenté, où se bousculent 42 devises locales. Une situation qui, selon le secrétaire général de la ZLECAf appelle à l’accélération de la création d’une monnaie continentale numérique, à même de permettre aux économies africaines d’être plus compétitives.
Mais en attendant la concrétisation de cette devise tant souhaitée, Wamkele Mene plaide pour la suppression du paiement en dollar en Afrique pour faciliter les transactions en monnaies locales en Afrique. Une position similaire à celle du président kenyan William Ruto. «Cela réduira le coût de la convertibilité des monnaies africaines qui est de 5 milliards de dollars par an et ceux des transactions Swift qui représentaient 19,5 milliards de dollars en 2019», préconise-t-il.