La Zambie a trouvé un accord pour restructurer 1,5 milliard dollars de dettes
Le ministre zambien des Finances, Situmbeko Musokotwane, a annoncé que son pays a conclu un accord de principe avec des banques publiques chinoises sur la restructuration de 1,5 milliard de dollars de dettes. Cet accord rapproche la Zambie de l’achèvement d’un processus entamé depuis 2021.
«Le gouvernement a conclu des accords de principe avec la China Development Bank (CDB) et l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) pour restructurer 1,5 milliard de dollars de dettes», a -t-il déclaré dans un discours sur le budget de l’État pour l’exercice 2025.
Ce dernier a ajouté que «le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que ces accords répondent aux paramètres de son programme avec la Zambie, et le comité officiel des créanciers de la Zambie a déclaré qu’ils offrent un allègement de la dette compatible avec le principe de comparabilité de traitement. La prochaine étape consistera à finaliser les accords en vue de leur exécution».
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Les prêts auprès de la CDB et de l’ICBC constituaient les plus importants engagements que la Zambie devait encore honorer dans le cadre de la restructuration de sa dette. Alors que la Chine a coprésidé le comité officiel des créanciers avec la France, ces deux banques chinoises ont choisi de négocier des accords distincts avec Lusaka en tant que prêteurs commerciaux.
Par ailleurs, la Zambie a déjà signé des accords de restructuration de sa dette avec ses créanciers officiels et les détenteurs d’euro-obligations.
Il faut rappeler qu’en 2020, Lusaka était en défaut de paiement, c’est pourquoi en février 2021, le gouvernement zambien avait demandé la restructuration de sa dette extérieure d’environ 13 milliards de dollars, dans le cadre de l’initiative proposée par le G20 aux pays les plus pauvres. Mais les négociations ont traîné, en raison notamment des désaccords entre les pays occidentaux qui ont traditionnellement piloté les processus de restructuration de la dette des pays en développement, et la Chine qui est désormais le plus grand créancier bilatéral au monde.