La Turquie et le Niger ont signé un accord pour des travaux d’exploration minière
Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, a annoncé que son pays et le Niger ont signé un protocole d’accord pour renforcer la coopération dans le secteur minier. Ceci devrait permettre aux compagnies turques de mener des travaux d’exploitation dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
«À l’issue de notre rencontre à Istanbul, nous avons signé avec le Colonel Abarchi Ousmane, ministre des Mines de la République du Niger, un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine de l’exploitation minière», a écrit Alparslan Bayraktar sur son compte X. «Je pense qu’avec cette signature notre coopération en cours dans le secteur minier sera portée à de nouvelles dimensions», a-t-il ajouté.
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Ce dernier a également précisé que le nouvel accord «vise à aider les entreprises turques à entreprendre des travaux d’exploration au Niger», sans entrer dans les détails de la nature des projets potentiels visés.
Il faut souligner qu’au mois de juillet 2024, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s’était déjà rendu à Niamey avec une importante délégation officielle composée notamment des ministres de la Défense et de l’Énergie et du chef des renseignements. Durant son séjour, il a tenu une réunion de travail avec des officiels nigériens menés par le Premier ministre, Ali Lamine Zeine. Selon certaines sources médiatiques, au cours de cette visite, la délégation turque n’a pas écarté la possibilité de s’approvisionner en uranium auprès du Niger.
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Les mêmes sources ajoutent qu’Ankara souhaiterait exploiter les réserves d’uranium du Niger pour alimenter son industrie nucléaire naissante. Le pays du Moyen-Orient exploite déjà une centrale nucléaire sur les bords de la mer Méditerranée et le gouvernement prévoit d’en construire deux autres.
Il convient de noter que les ambitions turques au Niger s’inscrivent dans un contexte où les autorités militaires en place à Niamey depuis le coup d’État de juillet 2023, cherchent de nouveaux alliés après s’être éloignées des puissances occidentales. Le gouvernement nigérien a en effet retiré, le 20 juin, le permis d’exploitation minière d’un gisement d’uranium au groupe français Orano, avant de faire la même chose avec la compagnie canadienne GoviEx, deux semaines plus tard.
Pour rappel, le Niger possède environ 5% des réserves mondiales d’uranium et est le septième producteur mondial du combustible nucléaire.