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La RDC récupère enfin la dépouille de Patrice Lumumba

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Le cercueil de Patrice Lumumba est emporté après une cérémonie d’hommage à l’ambassade de RDC en Belgique, avant le départ de sa dépouille vers sa terre natale, le 21 juin 2022. © Kenzo TRIBOUILLARD/AFP

Un avion transportant la dépouille du héros de l’indépendance congolaise Patrice Lumumba s’est envolé mercredi vers la République démocratique du Congo (RDC), plus de 61 ans après son assassinat. Le 20 juin 2022, la Belgique a remis les derniers éléments du cadavre du défunt, à savoir une dent, à sa famille. Cette démarche vise à réconcilier les deux pays, après les atrocités que le roi des Belges a commises dans cette ancienne colonie.

Pour la RDC, Patrice Lumumba était non seulement le premier 1er ministre élu du pays, il était aussi une icône anticoloniale. Le 30 juin 1960, lorsque la RDC a proclamé son indépendance de la Belgique, il avait prononcé un discours enflammé contre le racisme des colons.

L’ex-dirigeant a été renversé en septembre de la même année. Ensuite, des séparatistes de la région méridionale du Katanga et des mercenaires belges l’ont exécuté, ainsi que deux proches partisans, Maurice Mpolo et Joseph Okito, le 17 janvier 1961.

Le corps de Lumumba a été dissous dans de l’acide et n’a jamais été retrouvé. Des décennies se sont écoulées avant que ses restes ne soient découverts en Belgique. Un officier de police belge, ayant pris part à l’exécution de Lumumba, les avait gardés et s’était même vanté de son crime. Les autorités belges ont ainsi récupéré la dent en 2016.

Par ailleurs, le cercueil de l’ancien dirigeant congolais et la délégation qui l’accompagne se sont d’abord dirigés vers la province centrale du Sankuru, où Lumumba est né, dans le village d’Onalua.

Après un voyage de neuf jours à travers la RDC, le cercueil sera déposé dans un mausolée de la capitale Kinshasa le 30 juin, après trois jours de deuil national.

Pour rappel, le premier ministre belge Alexander De Croo a présenté de nouvelles excuses pour la «responsabilité morale» de son pays dans la mort de Patrice Lumumba. Deux semaines auparavant, le roi Philippe de Belgique, lors de son premier voyage en RDC, avait réitéré ses «profonds regrets pour les blessures» infligées par le régime colonial belge.

Selon les historiens, des millions de personnes ont été tuées, mutilées ou sont mortes de maladie en étant forcées à récolter du caoutchouc sous la domination belge. Le pays a également été pillé pour ses richesses minérales, son bois et son ivoire.

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