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La monnaie égyptienne chute plus vite que prévu

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La monnaie égyptienne devrait s’affaiblir à une vitesse plus rapide que prévu, même si l’inflation devrait diminuer au cours des prochaines années. La livre égyptienne, qui s’échangeait à 19,61 pour un dollar mercredi dernier, devrait tomber à 21,16 à la fin de l’année fiscale en cours, et jusqu’à 22,08 à la fin de la suivante, selon un sondage Reuters réalisé du 10 au 19 octobre.

En juillet 2022, les experts avaient prédit une dévaluation plus modérée, atteignant 19,86 à la fin de l’année fiscale 2023/24. Un taux de change plus flexible a été évoqué comme une condition pour les nouveaux financements que l’Égypte a sollicités cette année auprès du Fonds monétaire international (FMI), alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine a aggravé l’instabilité des ressources du pays.

Les investisseurs étrangers ont retiré près de 20 milliards de dollars des marchés du trésor égyptiens en quelques semaines, tandis que la hausse des prix du pétrole et des céréales a aggravé cette crise. L’Égypte a entamé la dépréciation de sa monnaie en mars dernier, lorsque celle-ci s’établissait à 15,70 pour un dollar, et ce week-end, le FMI et l’Égypte ont déclaré qu’un accord sur un nouveau financement était imminent.

«Conscients des pressions inflationnistes, nous pensons que les autorités continueront à permettre à la monnaie de se déprécier à un rythme lent et progressif, plutôt que d’opter pour une dévaluation abrupte», a déclaré Callee Davis d’Oxford Economics.

En septembre, l’inflation en Égypte a atteint son plus haut niveau depuis près de quatre ans, soit 15%. Les économistes s’attendent à des niveaux d’inflation plus faibles dans les années à venir – 12,8% à la fin de l’année fiscale actuelle, en juin 2023, et 11,6% l’année suivante. Ces prévisions sont toutefois plus élevées que celles prononcées en juillet, à savoir 10,0% et 10,4% pour ces deux années.

Cette nouvelle révision de taux prend en considération la pression exercée sur la monnaie égyptienne et sur l’incertitude des prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires, en grande partie due à la guerre en Ukraine, a expliqué Mona Bedeir, économiste en chef à la banque Al Baraka. L’inflation et l’affaiblissement de la monnaie ont pesé sur les projections des économistes concernant la croissance de l’Égypte, qui est tombée en dessous de la poussée de 6,6% au cours de l’année fiscale qui s’est terminée en juin 2022. Ils prévoient une croissance de 5,4% pour l’année en cours, et de 5,0% pour l’année 2023-2024. Le gouvernement a déclaré qu’il visait une croissance de 5,5%.

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