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La France doit-elle partir du continent ?
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C’est une multitude de putschs qui frappe actuellement la région du Sahel, en Afrique. Après Abourahame Tiani qui a éjecté du pouvoir le président nigérien Mohamed Bazoum il y a un mois, c’est au tour du général Oligui Nguema de renverser le président gabonais Ali Bongo, après 56 ans de règne.
Si la France n’a pour l’instant pas cédé à la pression de Niamey et laissé son ambassadeur en poste dans la capitale nigérienne, c’est bien la présence militaire française au Sahel, qui est remise en cause depuis plusieurs semaines. Une idée qui ne manque pas d’agacer Emmanuel Macron. «On vit chez les fous», s’est emporté le président français lors de la conférence des ambassadeurs qui s’est tenue en début de semaine.
«Si la France n’était pas intervenue, si Serval, puis Barkhane n’avaient pas été décidées, nous ne parlerions plus aujourd’hui, ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger. Ces États n’existeraient plus aujourd’hui dans leurs limites territoriales.»
Depuis plusieurs années, les groupes terroristes ont considérablement renforcé leur présence au Sahel, de Daech à Boko Haram. Autant de menaces directes pour la population, mais aussi pour la France qui dispose de nombreux intérêts économiques dans la région.
Au Gabon, TotalEnergies exploite des gisements de pétrole tandis que la société Eramet extrait, transforme et exporte le manganèse. D’où le maintien sur place de 400 militaires français. Alors que le président de la transition, Oligui Nguema doit prêter serment ce lundi, va-t-il remettre en question les intérêts de la France au Gabon ? Ce nouveau coup d’État confirme l’instabilité politique de l’Afrique francophone, qui a connu 8 putschs ou tentatives de putschs en seulement 3 ans. Chez les voisins du Gabon, on observe avec attention la chute d’Ali Bongo.
La France doit-elle s’inquiéter de cette série de putschs au Sahel ? La situation va-t-elle profiter aux groupes terroristes ? Quels sont les intérêts économiques et stratégiques dans cette zone ? Et comment le gouvernement compte-il relancer son partenariat militaire avec l’Irak ?