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La France cherche le soutien de l’Afrique face à l’invasion russe en Ukraine
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La guerre russo-ukrainienne divise les opinions en Afrique. Près de la moitié des pays du continent se sont abstenus ou n’ont pas voté pour condamner l’annexion de quatre régions ukrainiennes par Moscou. S’exprimant lors du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État auprès du ministère français des Affaires étrangères, a lancé que l’invasion russe est «une menace existentielle pour la stabilité et l’intégrité de notre continent (Europe)».
«C’est ce que vivent tous les Européens. C’est pourquoi nous attendons la solidarité de l’Afrique. Nous ne le répéterons jamais assez : La Russie est la seule responsable de cette crise économique, énergétique et alimentaire», a-t-elle martelé lors de cette conférence, ouverte par le président sénégalais, Macky Sall. L’Afrique souffre en effet des répercussions croissantes de cette guerre. Les prix des denrées alimentaires sont montés en flèche, alors que les importations de céréales et d’engrais sont en chute libre.
La France et l’Occident en général font souvent l’objet d’accusations de néocolonialisme en Afrique – ils essaient d’imposer des politiques aux gouvernements locaux ou de promouvoir leurs propres intérêts économiques. En République centrafricaine et au Mali, la Russie a noué des liens étroits qui se sont traduits par un soutien militaire russe et une diminution de l’influence de la France.
Concernant le renforcement de la présence russe en Afrique, Zacharopoulou a assuré que lorsque Paris envoie une mission militaire telle que la force Barkhane pour combattre les insurrections des terroristes au Sahel, ce n’est pas pour se «substituer» aux armées locales, mais pour les «soutenir».
Macky Sall, qui est également l’actuel chef de l’Union africaine, a de son côté avancé lors de cette conférence : «L’Afrique n’est pas contre l’Ukraine. Il ne faut pas avoir l’impression que les Africains sont insensibles à la situation en Ukraine. Ce n’est pas du tout le cas». Mais, a-t-il ajouté, de nombreux Africains ont le sentiment que leurs propres problèmes, qui durent depuis plusieurs décennies, telles que la sécurité, l’économie ou la santé, sont ignorés et sont plus prioritaires pour le continent.