La Cédéao prête à «soutenir pleinement» le gazoduc Nigeria-Maroc
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) apporte «son plein soutien» au projet de gazoduc Nigeria-Maroc. Le commissaire de la Cédéao en charge des infrastructures, de l’énergie et de la numérisation, Sediko Douka, n’a pas tari d’éloges sur ce projet. Il a salué les deux pays pour «avoir eu cette vision d’avenir qui consacrera définitivement l’indépendance énergétique de notre région».
Le responsable a également annoncé que les organes statutaires du projet, notamment le comité de pilotage et le comité technique, «se réuniront prochainement pour sa mise en œuvre». Il note que le projet arrive à point nommé en raison du manque de moyens de production énergétique dans l’espace Cédéao. «Notre demande en énergie n’est couverte qu’à 60%, avec un tarif onéreux d’environ 0,24 USD/kWh et un faible taux d’accès de 53%», précise-t-il.
Notons que Sediko Douka a présenté ses remarques le lendemain du discours du roi Mohammed VI du 47e anniversaire de la Marche verte. Lors de son allocution, le Monarque a exprimé l’engagement du Maroc envers ce projet. Il a fait savoir que ce chantier permettra au continent d’être autosuffisant et indépendant en termes de production énergétique.
«Je veux que ce soit un projet stratégique qui profite à toute l’Afrique de l’Ouest, une région qui abrite plus de 440 millions de personnes», a indiqué le Roi. Et d’ajouter que le projet garantira la paix pour l’intégration économique africaine et le co-développement.
Faisant écho à la position positive du Souverain, Sediko Douka a déclaré que le gazoduc Maroc-Nigeria permettra aux États producteurs de gaz naturel d’en bénéficier pour l’utilisation du gaz à des fins domestiques.
Pour rappel, la Commission de la Cédéao a signé un protocole d’accord avec l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) et la National Petroleum Company Limited (NNPC) du Nigeria en septembre dernier. Ce contrat concerne la construction d’un oléoduc, en mobilisant un montant de 25 milliards de dollars. Ce dernier couvrira 5.600 km répartis sur 11 pays le long de la côte atlantique, et profitera à plus de 340 millions d’habitants.