Temps de lecture : 7 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / La CAN de l’hospitalité a souri aux Ivoiriens

La CAN de l’hospitalité a souri aux Ivoiriens

Temps de lecture : 7 minutes

Hajar ToufikPublié le 12/02/2024 à 12:52

Les Ivoiriens soulèvent le trophée de la CAN, le 11 février 2024 à Abidjan © CAF
Les Ivoiriens soulèvent le trophée de la CAN, le 11 février 2024 à Abidjan © CAF


Temps de lecture : 7 minutes

C’est terminé ! La 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) a livré son verdict et la Côte d’Ivoire a soulevé le trophée sur ses terres après sa victoire hier en finale face au Nigeria (2-1). Cette CAN restera gravée dans les mémoires comme un véritable festival de football, mais aussi comme l’édition de l’hospitalité et de l’organisation exemplaire.

Temps de lecture : 7 minutes

La 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations a pris fin, laissant derrière elle un mois de compétition intense, de passion et de moments mémorables. Hôte de cet événement prestigieux, la Côte d’Ivoire a écrit une nouvelle page dans l’histoire du football africain, en s’emparant du titre de champion, une première pour un pays organisateur depuis l’Égypte en 2006. L’organisation a été d’ailleurs saluée, aucun détail n’a été négligé et aucun incident majeur n’a été signalé.

Lire aussi : CAN 2023 : quel apport économique ?

CAN : un sacre improbable pour les Ivoiriens

Après des débuts difficiles lors de la phase de poules, la Côte d’Ivoire a surmonté les obstacles pour s’adjuger le trophée. Il s’agit du troisième titre des Éléphants dans cette compétition, après ceux de 1992 et 2015.

Guidés par leur nouvel entraîneur, Emerse Faé, âgé de seulement 40 ans, les Ivoiriens ont réalisé un parcours remarquable. Malgré des défaites lors des matchs de poule contre le Nigeria (0-1) et la Guinée équatoriale (0-4), ils se sont qualifié in extremis en tant que quatrième meilleure troisième pour les 8ᵉˢ de finale grâce à la victoire du Maroc contre la Zambie, lors de la 3ᵉ journée de la phase de groupes.

Leur parcours en phases finales a été marqué par des performances déterminées. Après avoir éliminé le Sénégal, tenant du titre, aux tirs au but en huitièmes de finale, puis surmonté le Mali en quart de finale après une prolongation, les Éléphants se sont hissés en demi-finale où ils ont vaincu la République démocratique du Congo (1-0).

En finale, face au Nigeria, la Côte d’Ivoire a montré sa force de caractère. Malgré un début difficile avec un but encaissé par William Troost-Ekong à la 38ᵉ minute, les Éléphants ont inversé le cours du match. Grâce à des buts de Franck Kessié à la 62ᵉ minute et de Sébastien Haller à la 81eminute, ils ont pris l’avantage et conservé leur avance jusqu’au coup de sifflet final.

En plus de la coupe et des médailles, les joueurs repartent avec une dotation de 7 millions de dollars. Un montant qui est 40% supérieur à celui empoché par les Lions de la Teranga lors de leur sacre à la CAN 2022. Quant aux Nigérians, ils empocheront la somme de 4 millions de dollars.

Un bel hommage au Maroc

Les Ivoiriens n’ont pas oublié le coup de pouce crucial offert par le Maroc, et ils ont tenu à le souligner de manière remarquable. Alors que la liesse envahissait le stade après le sacre de leur équipe, le drapeau marocain a été affiché sur les écrans.

L’image du capitaine des Éléphants, Max-Alain Gradel, défilant avec le drapeau marocain a été aussi significative, suscitant des acclamations et des applaudissements de la foule. Un geste qui a touché les cœurs des Marocains et renforcé plus que jamais les liens entre les deux nations.

Lire aussi : Le Maroc à la CAN 2023 : un rêve brisé et un avenir incertain

Les chiffres à retenir

Les 24 nations qui ont pris part à cette compétition ont offert un spectacle captivant. Au total, 118 buts ont été inscrits lors des 52 matchs disputés, témoignant d’un jeu dynamique et spectaculaire avec une moyenne impressionnante de 2,38 buts par match. Emilio Nsue, attaquant équato-guinéen, s’est particulièrement distingué avec cinq réalisations.

Sur le plan défensif, certains pays ont été plus solides que d’autres. La Côte d’Ivoire et le Cameroun ont encaissé le plus de buts, avec chacun huit buts concédés. En revanche, le Sénégal, la Guinée équatoriale et l’Angola ont brillé en marquant le plus grand nombre de buts, totalisant neuf réalisations chacun.

Quant aux arbitres, ils n’ont pas ménagé leurs cartons, distribuant un total de 163 cartons jaunes tout au long du tournoi. La Côte d’Ivoire a été le pays le plus sanctionné, avec 15 cartons jaunes, suivie de près par le Nigeria et le Burkina Faso, avec 12 cartons jaunes chacun. De plus, 13 cartons rouges ont été brandis, dont 2 à l’encontre de la Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne les penalties, 22 ont été sifflés au cours du tournoi, avec un taux de transformation de 77%, soit 17 sur 22. Le Mozambique a été le pays le plus généreux en concédant trois penalties, tous convertis.

Enfin, l’Afrique du Sud a impressionné avec cinq clean sheets en sept matchs, sous la vigilance de Ronwen Williams. Le Nigeria suit de près avec quatre clean sheets en sept matchs, grâce à la solidité de Stanley Nwabali dans les buts.

Qui a été récompensé ?

En tête des distinctions, le titre de meilleur joueur de la compétition a été attribué au défenseur nigérian William Troost-Ekong. Patron de la défense des Super Eagles et unique buteur de son équipe en finale, Troost-Ekong s’est illustré par son leadership et son efficacité.

Le soulier d’or Puma, récompensant le meilleur buteur du tournoi, a été décerné à l’attaquant équato-guinéen Emilio Nsue Lopez. Avec cinq buts à son actif, le joueur de 34 ans a su se démarquer par son sens du but et sa contribution essentielle à l’attaque de son équipe.

Dans les cages, c’est le gardien sud-africain Ronwen Williams qui a été honoré du titre de meilleur gardien. Son excellence tout au long du tournoi, notamment lors de la séance de tirs au but décisive en quart de finale contre le Cap-Vert, où il a stoppé quatre tirs, a été mise en avant par cette distinction méritée.

La jeunesse a également été mise à l’honneur, avec le titre de meilleur jeune joueur de la compétition décerné à l’ailier ivoirien Simon Adingra. Du côté des entraîneurs, c’est Emerse Faé, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, qui a été élu meilleur entraîneur de la CAN 2023.

Enfin, l’esprit sportif a été récompensé avec le trophée de l’équipe Fair Play, attribué à l’Afrique du Sud. Cette distinction souligne l’engagement des Bafana Bafana à jouer un football propre et respectueux tout au long de la compétition.

Le Maroc prend le relais

Maintenant que la CAN 2023 est terminée, les regards sont désormais tournés vers la prochaine édition (CAN 2025), qui aura lieu au Maroc. Et comme le veut la tradition, le flambeau de la compétition a été transmis lors de la cérémonie de remise de médailles.

C’est donc dans cet esprit de continuité et de célébration que le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaâ, a reçu le drapeau symbolique de la CAN des mains du président ivoirien, Alassane Ouattara.

L’essentiel de l’actualité Afrique


Voir tous les articles