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La bourse de Lagos a perdu plus de 30 milliards de dollars

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La bourse de Lagos ©DR

L’Agence Ecofin a annoncé que la bourse de Lagos a perdu 30,7 milliards de dollars causés par la dépréciation du naira, la monnaie nigériane. Selon elle, à la clôture du marché le 9 juin 2023, juste avant l’entrée en vigueur de la nouvelle politique de change initiée par le président Bola Tinubu, la valeur des actifs sur le Nigeria Stock Exchange (NSE) s’élevait à 30.450 milliards de nairas, soit environ 65 milliards de dollars (au taux de change de juin 2023 soit 450 nairas pour 1 dollar.

L’Agence Ecofin est une agence d’informations spécialisées dans la gestion publique et l’économie africaine, estime que depuis lors, le naira a perdu de la valeur. Quoique la capitalisation boursière des entreprises cotées ait bondi de 83% en monnaie locale, atteignant 55 700 milliards de nairas au 13 août 2024, la dévaluation de la monnaie a considérablement atténué cette performance en rabaissant la valeur nouvelle de ces actifs sur la scène internationale.

         Lire aussi : Nigeria : une taxe sur les superprofits divise le secteur bancaire

Dans ce contexte, les investisseurs internationaux continuent de réduire leur exposition au Nigeria dans leurs portefeuilles. Durant le premier semestre 2024, ils ont vendu pour 311,9 milliards de nairas en actions, contre seulement 73 milliards de nairas à la même période en 2023. Malgré une hausse des investissements en portefeuille sur le marché, la part des étrangers dans les transactions globales au niveau de la bourse de Lagos ne représente plus que 20,4% du total. Les autorités, notamment la Securities and Exchange Commission (SEC), ont récemment annoncé une série de mesures pour revitaliser le marché.

Cependant, la tâche s’annonce difficile. Six entreprises concentrent 50% de la valeur du marché en dollars, et les actions se négocient jusqu’à 86 fois leur dernier bénéfice net audité (décembre 2023). De plus, le secteur bancaire, initialement attractif pour ses marges exceptionnelles, connaît un recul en bourse depuis l’instauration d’une taxe sur les marges excessives dans les transactions de change

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