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Kenya : William Ruto, attire les géants de la tech américaine

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Le président kényan William Ruto est en pleine mission séduction aux États-Unis. Avant l’Assemblée générale de l’ONU, il a fait étape en Californie pour visiter la Silicon Valley © DR

Le président kényan, William Ruto, a tendu la main aux entreprises technologiques américaines, les incitant à établir des bureaux régionaux au Kenya. Il a lancé cette invitation lors de sa Tournée commerciale États-Unis–Kenya à San Francisco, où il a rencontré les directeurs de plusieurs entreprises de renom. L’on cite Tim Cook, président directeur général (PDG) d’Apple, et Patrick Gelsinger, PDG d’Intel. Il s’agit aussi de Ruth Porat, directrice financière d’Alphabet (société mère de Google), et Brad Smith, directeur des opérations de Microsoft.

Un appel à l’investissement au Kenya

Dans son discours, William Ruto a vanté les atouts du Kenya en tant que destination d’investissement. Il a mis en avant la stabilité économique, l’esprit entrepreneurial, la sécurité et l’innovation. S’ajoute à cela l’environnement fiscal favorable du pays ainsi que sa main-d’œuvre qualifiée.

Le président a également souligné que le Kenya avait modernisé sa réglementation sur la protection des données. L’objectif de cette démarche est de se conformer aux normes mondiales et attirer plus d’entreprises technologiques.

Des défis fiscaux à l’horizon

Cependant, il est important de noter que le coût des affaires au Kenya pourrait connaître une augmentation notable. Celle-ci risque d’intervenir à la suite de l’adoption de la loi de finances de 2023 par l’administration Ruto. Cette loi a introduit une nouvelle taxe sur les actifs numériques, avec un taux de 3%. Et cette dernière cible spécifiquement les entreprises technologiques.

Projets d’expansion et intérêt croissant

Lors de sa visite à San Francisco, William Ruto a, en outre, évoqué des projets de collaboration entre Apple et Safaricom, une société de télécommunications kényane. Cette alliance étendrait la plate-forme de transfert d’argent M-Pesa à l’échelle mondiale. Ruto n’a toutefois pas fourni de détails précis à ce sujet.

L’ambassadrice américaine au Kenya, Meg Whitman, a pour sa part affirmé que le Kenya est une destination clé pour les investissements directs étrangers et le capital-risque.

Projets d’investissement en cours d’examen

Par ailleurs, plusieurs dirigeants d’entreprises ont manifesté leur intérêt pour investir dans le pays africain, selon un communiqué officiel. Ainsi, le PDG d’Apple a déclaré que sa société envisage de créer une académie pour les développeurs au Kenya. D’après le directeur des opérations de Microsoft, le pays est attrayant pour le capital-risque américain. De son côté, Ruth Porat a annoncé que Google avait engagé un milliard de dollars pour investir en Afrique afin de soutenir ses initiatives de formation numérique et d’innovation.

Enfin, le président mondial de Visa, Oliver Jenkyn, a révélé que sa société avait promis d’investir un milliard de dollars en Afrique au cours des cinq prochaines années. Une part importante de cette enveloppe est destinée au Kenya, qui accueille le studio international d’innovation numérique de Visa.

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