Accueil / Articles Afrique

Kenya : visite symbolique du roi Charles d’Angleterre

Temps de lecture
Le roi Charles d’Angleterre et son épouse Camille © DR

Dans un contexte empreint de symbolisme, le roi Charles d’Angleterre et son épouse, Camilla, sont attendus au Kenya. C’est une visite d’État de quatre jours qui commencera ce mardi. Celle-ci revêt une signification particulière. En effet, c’est au Kenya, en 1952, que sa mère, la reine Elizabeth II, a appris son accession au trône après le décès du roi George VI. Le déplacement du monarque anglais au Kenya marque ainsi son premier voyage dans une nation du Commonwealth depuis son accession au trône. Un voyage spécial qui coïncide avec les célébrations des 60 ans d’indépendance du pays de la Grande-Bretagne. À la tête d’un groupe de 56 pays, dont la plupart ont des liens historiques avec le Royaume-Uni, cette tournée en Afrique est très attendue.

Attentes et appréhensions des résidents de Nairobi

Cependant, dans les rues de Nairobi, l’enthousiasme n’est pas aussi palpable que l’on pourrait s’y attendre. De nombreux résidents se montrent sceptiques quant aux bénéfices de ce séjour royal. «Il n’apporte rien au Kenya. Ce sont juste des vacances. Il est riche, il a tout», déclare un travailleur du secteur des transports publics. D’autres partagent cet avis. Ils ajoutent qu’ils ne prévoient aucun impact positif sur l’économie du pays lors de ce déplacement royal. Ils craignent plutôt la congestion et la confusion dans la ville pendant cette période.

L’héritage de la colonisation du Kenya

Pour beaucoup, cette arrivée ravive les souvenirs de l’ère coloniale britannique. Durant cette période, le Kenya était sous domination durant plus de six décennies, jusqu’à son indépendance en 1963. La lutte prolongée contre le colonialisme, notamment la Rébellion Mau Mau, a coûté la vie à des milliers de Kényans. Certains estiment que la Grande-Bretagne doit rendre des comptes pour cet héritage douloureux. «Les Britanniques, en ce qui concerne les Mau Mau, ils devraient les indemniser ou trouver un moyen de les contacter», affirme une étudiante à l’AFP.

La reconnaissance des «aspects douloureux» de l’histoire partagée

Par ailleurs, dans ce contexte complexe, le palais de Buckingham rassure. Il a indiqué que le roi Charles reconnaîtra les «aspects douloureux de l’histoire partagée du Royaume-Uni et du Kenya». Au cours de son voyage, le monarque rencontrera le président William Ruto et participera à un banquet d’État. Il explorera ensuite les collaborations entre les deux pays sur des sujets tels que la défense et le changement climatique.

Recommandé pour vous

Le roi Mohammed VI plaide pour une coopération internationale en faveur des pays africains

Afrique, Diplomatie - Lors de la réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des États africains, membres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, le Roi a adressé un message aux participants.

Cédéao : levée des sanctions contre le Mali et validation de la transition au Burkina Faso

Afrique, Diplomatie - Les chefs d’État de la Cédéao se sont réunis à Accra, la capitale du Ghana, et ont évalué les efforts déployés pour le rétablissement d’un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Ligue arabe : l’Algérie se retire de la réunion

Afrique, Diplomatie - Lors d’un sommet de la Ligue arabe en Tunisie, tenu mardi dernier, l’Algérie s’est retirée, après la présentation de la carte complète du Maroc (Sahara inclus).

Afrique de l’Ouest : 61ᵉ sommet de la Cédéao le 3 juillet à Accra

Afrique, Diplomatie - Le Ghana accueillera, dimanche 3 juillet à Accra, la 61ᵉ session ordinaire de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Rwanda : réunion au sommet des dirigeants du Commonwealth

Afrique, Diplomatie - Le prince Charles de Grande-Bretagne a prononcé ce vendredi 24 juin un discours au Rwanda devant les dirigeants du Commonwealth. Il a exprimé sa profonde tristesse à propos de l’esclavage et a reconnu que les racines de l’organisation remontent à une période douloureuse de l’histoire.

G5 Sahel : le retrait des soldats maliens a commencé

Afrique, Diplomatie - Bamako a décidé de retirer ses soldats affectés à la force conjointe de l’organisation. Cette décision est intervenue après que le gouvernement malien a annoncé son retrait du G5 Sahel.