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Kenya : la Cour suprême confirme la victoire de William Ruto aux présidentielles
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La Cour suprême a confirmé, le lundi 5 septembre, que le président élu William Ruto a atteint le seuil de 50% des voix plus une, comme le stipule la Constitution du Kenya de 2010.
Ruto a déclaré, la veille de l’annonce de ce verdict, qu’il respecterait la décision de la justice du pays, confirmant ou invalidant les résultats du scrutin, contestés par son rival, Raila Odinga.
Selon la Commission électorale indépendante (CEI), Ruto, vice-président sortant, a remporté 233.000 voix (50,49% contre 48,85%) face Odinga, un vétéran de l’opposition soutenu cette année par le président sortant Uhuru Kenyatta et son parti Jubilee.
Mais Raila Odinga a rejeté le résultat du vote du 9 août et a déposé une pétition auprès de la Cour suprême, alléguant une fraude dans le processus de décompte des voix. Il a dénoncé que les serveurs de la CEI avaient été piratés pour entrer des résultats falsifiés et qu’environ 140.000 votes n’avaient pas été comptés.
«La Cour suprême rendra son jugement sur la pétition relative à l’élection présidentielle. Parce que nous sommes un pays qui adhère à la loi, nous respecterons la décision de la cour», a avancé William Ruto après un office dominical dans la ville centrale de Nakuru.
La colistière d’Odinga, Martha Karua, a pour sa part avancé la semaine dernière que la coalition pro-Odinga respecterait également la décision de la Cour. «Lorsque le verdict sera rendu, nous le respecterons tous. Nous voulons maintenir la paix, mais pour cela, il faut qu’il y ait de la justice, car la paix sans justice n’est pas durable», a-t-elle affirmé.
Ainsi, en réponse aux allégations de fraude électorale, le tribunal a souligné que le dossier présenté par l’opposition n’a pas prouvé à la Cour que le scrutin a été manipulé en faveur de Ruto.
Notons que lors de la dernière élection présidentielle, en 2017, la Cour suprême avait annulé l’élection et avait exigé un nouveau suffrage, une première en Afrique. Les élections au Kenya ont été à plusieurs reprises source de violences. Les plus meurtrières s’étaient produites en 2007 et avaient fait plus de 1.100 morts dans des affrontements à caractère politique.