Junte au Niger : démonstration de force au stade de Niamey
Quelque 30.000 partisans du coup d’État au Niger se sont rassemblés dimanche à Niamey, une démonstration de force à quelques heures de la fin d’un ultimatum ouest-africain enjoignant les militaires qui ont pris le pouvoir à rétablir le président renversé Bazoum, sous peine d’usage de « la force ».
Sous une chaleur moite, les manifestants ont afflué dans l’après-midi et rempli le stade Seini Kountché, le plus grand du Niger avec une capacité de 30.000 places, brandissant des drapeaux du Niger, de la Russie et du Burkina Faso, ont constaté des journalistes de l’AFP.
«Aujourd’hui c’est le jour de notre véritable indépendance ! », criait un jeune homme, la foule autour de lui lançant des « A bas la France, à bas la Cédéao !», la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest qui a menacé d’intervenir militairement.
Des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir) sont arrivés triomphalement au stade dans un convoi de véhicules pick-ups, acclamés et entourés par une foule enfiévrée.
Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole devant la foule pour dénoncer ceux «qui sont tapis dans l’ombre» et qui «sont en train de manigancer la subversion» contre «la marche en avant du Niger». «Nous sommes au courant de leur plan machiavélique», a-t-il dit.