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Japon/Afrique : un partenariat assez timide !

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L’empereur et l'impératrice japonais et des membres de la famille royale lors d’une cérémonie du thé avec des chefs d’État africains ayant participé à la Ticad 7, le 30 août 2019, au palais impérial de Tokyo. © Pool for Yomiuri/AP/SIPA.

Très courtisée, l’Afrique voit défiler les dirigeants américains, chinois, européens… sur ces terres, certains n’hésitant pas à s’envoyer des piques. Plus discrètes, d’autres puissances mondiales continuent de tisser leurs liens avec le continent africain. C’est le cas du Japon. Ce dernier a promis de verser 30 milliards de dollars d’aide à l’Afrique en trois ans et de coopérer plus étroitement avec le continent lors de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).

Croissance, ressources naturelles, population jeune… le continent africain combine des atouts qui ne laissent indifférent aucun investisseur. C’est maintenant qu’il faut se positionner, conseille même Dr Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

La compétition que s’y mènent les partenaires étrangers est exacerbée par la crise russo-ukrainienne. L’Afrique semble se transformer en un théâtre de confrontation entre des puissances étrangères en quête de solidification de leurs alliances et d’extension de leur influence. Américains, chinois, européens y défilent ces derniers mois, certains dirigeants n’hésitant pas à s’envoyer des piques.

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Plus discrètes, d’autres puissances continuent de tisser leurs liens avec le continent africain. C’est le cas du Japon. Ce dernier a promis de verser 30 milliards de dollars d’aide à l’Afrique en trois ans et de coopérer plus étroitement avec le continent lors de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) à Tunis. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida y a assuré (par visio-conférence) que son gouvernement s’emploiera à assurer des livraisons de céréales vers l’Afrique dans le contexte de pénurie mondiale provoquée par la guerre en Ukraine. «Si nous renonçons à une société fondée sur des règles et permettons des changements unilatéraux du statu quo par la force, les conséquences s’étendront non seulement à l’Afrique, mais à l’ensemble du monde», a-t-il prévenu.

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Le Japon et l’Afrique

Le Japon est l’un des principaux contributeurs de la Banque africaine de développement. Il a récemment participé à la 15ème reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, l’organe de prêt concessionnel du Groupe de la Banque et à la 7ème augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement. Ils sont les promoteurs de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA). «Il s’agit du partenariat bilatéral le plus important et le plus ancien que le Groupe de la Banque africaine de développement entretient avec l’un de ses pays membres», rappelle l’institution africaine.

Ensemble, le gouvernement japonais et la BAD soutiennent des programmes de développement répondant aux problématiques de sécurité alimentaire, de changement climatique, de santé, de numérisation et de gestion de la dette en Afrique.

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Globalement, les marges de progrès dans le partenariat Japon/Afrique sont immenses. La présence japonaise en Afrique reste relativement timide. Le marché africain demeure difficile et lointain pour de nombreuses entreprises japonaises. Les investissements directs du Japon en Afrique sont passés de 12 milliards de dollars en 2013 à moins de 6 milliards de dollars en 2021, soit 7% des IDE captés par l’Afrique, relève le Financial Times.

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